Les signaux positifs de 2015 et l'optimisme de la sortie d'hiver semblent déjà loin. Le Réseau biodiversité pour les abeilles (RBA) pronostique une récolte de miel entre 10 et 12 000 tonnes en France pour 2016, contre 15 000 à 17 000 l'an passé. En 2014, annus horribilis pour l'apiculture, la récolte avait chuté jusqu'à 10 000 tonnes. Si les conditions météorologiques défavorables sont pointées du doigt, RBA regrette également l'évolution des assolements agricoles.
L'évolution de l'assolement agricole, facteur défavorable
La baisse des surfaces de tournesol de 1,2 millions d'hectares en 1991 à 587 000 hectares en 2016, et la raréfaction du colza dans l'ouest de la France, où se propage l'orobranche, espèce invasive parasite du colza, sont des handicaps sérieux : « Ces cultures agricoles assurent les deux tiers de la production annuelle de miel français », selon RBA. L'évolution du paysage agricole est aussi fortement marquée par la disparition des prairies et la réduction récente des jachères apicoles.