Mobilisation contre l’Ecotaxe, Le Foll se dit prêt à réfléchir

23 octobre 2013 - La rédaction 

Un poulet trois fois plus taxé s'il est produit dans l'Est de la France qu'en Amérique du Sud, un cageot de légumes produits en Île-de-France davantage taxé que son équivalent importé d'Afrique… Ce sera la conséquence, selon la FNSEA, de l'Ecotaxe sur les transports qui prendra effet le 1er janvier 2014. Toujours selon le syndicat, cet impôt sur les poids-lourds pèsera au minimum 5 à 10 % du coût de transport des entreprises dans  les secteurs agricoles et agro-alimentaires.

La FNSEA, les Jeunes agriculteurs, Coop de France et l'Association Nationale des Industries Alimentaires ont organisé le 22 octobre une quarantaine de barrages filtrants sur les routes de France pour demander l'ajournement de l'écotaxe, en attendant une modification de son principe. Un mouvement notamment soutenu par l'Apca. « Il faut qu'on soit attentif, il y a certainement des choses qu'il faut améliorer », a réagi le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll.

L'Ecotaxe, comment ça marche ?
La taxe sera prélevée sur les poids lourds de transport de marchandises, vides ou chargés, dont le poids est supérieur à 3,5 tonnes, quelle que soit la nationalité du véhicule. Chaque poids lourd doit être enregistré, soit auprès d'une société habilitée de télépéage, soit auprès d'Ecomouv'. Il reçoit alors un boîtier GPS qui se déclenchera aux portiques installés sur l'ensemble des routes taxables, tous les quatre kilomètres environ. Au total, 10 000 kilomètres d'autoroutes et de routes nationales non payantes ainsi que 5 000 km de départementales ou communales, sont concernés (voir la carte).

Le montant à payer dépend de la distance parcourue, du poids et de l'âge du véhicule. Pour les régions excentrées, il existe un abattement : 30% en Aquitaine et Midi-Pyrénées, 50% en Bretagne. L'écotaxe doit rapporter 1,15 milliard d'euros par an : 750 millions pour l'Etat, réinvestis dans la construction d'infrastructures de transport. 150 millions d'euros, provenant de la circulation sur les routes départementales ou communales, seront reversés aux collectivités concernées. La pose et l'entretien des portiques, la collecte de la taxe nécessite 250 millions d'euros.

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