Moins de pertes d’hivernage en Europe selon le réseau Coloss

27 août 2014 - La rédaction 

Les abeilles européennes se porteraient plutôt mieux. Les pertes d'hivernage de colonies d'abeilles en 2013-2014 sont à leur niveau le plus bas « depuis des années », c'est ce qu'établissent de nouvelles données provenant de près de 400 000 colonies d'abeilles dans 21 pays en Europe dans le cadre du réseau Coloss.

Le réseau de recherche apicole à but non lucratif Coloss, qui agit pour la prévention des pertes de miel de colonies d'abeilles, a publié de nouvelles données montrant que le taux global de mortalité des colonies d'abeilles pour l'hiver 2013-2014 était en moyenne de 9 % en Europe. Si on considère que des taux de perte s'élevant jusqu'à 37 % avaient été enregistrés lors des années précédentes, ce constat est plutôt positif. On peut également rappeler que les pertes d'hivernage inférieures de 10 % sont généralement considérées comme acceptables.

Romée Van der Zee, chercheur du Centre néerlandais de recherches apicoles et coordonnatrice du réseau Coloss, réunissant plus de 360 professionnels scientifiques de 60 pays, explique ce constat par les conditions météorologiques. « Les colonies ont construit leurs nids de couvain tardivement à cause d'un printemps relativement froid en 2013, ce qui peut avoir diminué le nombre de cycles de reproduction de l'acarien Varroa, parasite de l'abeille, tandis que le beau temps en été a fourni d'excellentes possibilités d'alimentation », indique-t-elle.

« Ces résultats sont très révélateurs car les données se rapportent à une période pendant laquelle les produits phytosanitaires à base de néonicotinoïdes étaient encore en usage dans toute l'Europe », juge pour sa part Christian Maus, directeur mondial pour la sécurité des pollinisateurs à Bayer CropScience. Les restrictions sur les néonicotinoïdes sont entrées en vigueur en Europe en décembre 2013.

A l'heure actuelle, les données par pays ne sont pas encore connues, ces résultats constituant une moyenne européenne. Les chiffres peuvent donc varier au sein même d'un pays. C'est pourquoi les apiculteurs du Languedoc-Roussillon, loin de ce constat encourageant, tirent la sonnette d'alarme, craignant d'importantes cessations d'activité dans leur région.

 

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