Moins de pesticides utilisés en France entre 2011 et 2012

10 décembre 2013 - La rédaction 

Après avoir augmenté entre 2009 et 2011, les recours aux pesticides en zone agricole ont diminué de 5,7 % entre 2011 et 2012. « On a inversé la courbe, et de manière sérieuse », a commenté Stéphane Le Foll en présentant un nouveau bilan du plan Ecophyto, le 9 décembre au ministère de l'Agriculture. Dans le détail, les herbicides et insecticides ont connu une baisse de 11 %, alors que les fongicides ont augmenté de 6%.

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Stéphane Le Foll garde le point de repère -50% à l’horizon 2018 : « c’est un cap plus qu’un objectif sine qua non »

« Une étape franchie » et un accent à mettre sur la diffusion des connaissances
« C'est encourageant, surtout au vu de la météo, mais évidemment pas suffisant », a analysé le ministre qui veut y voir « une preuve que l'on peut réduire les quantités de produits phytosanitaires tout en étant productif. Une étape a été franchie. » Avant d'insister sur l'importance de passer la vitesse supérieure notamment dans la diffusion. Dans les 1900 fermes d'expérimentation des réseaux Dephy, la réduction a été plus sensible encore. « L'enjeu, c'est maintenant de faire connaitre ces références et si la mayonnaise prend, ça pourrait aller plus vite que prévu », indique le ministre. Aussi Stéphane le Foll garde l'objectif d'une baisse de 50 % pour 2018, sans non plus en faire un élément sine qua non. « C'est le cap qui compte, et les tendances qui y sont inscrites », a-t-il expliqué. Ces tendances devront être suivies par le tableau de bord de l'agro-écologie, attendu pour début 2014. Le ministre a ainsi rappelé qu'il était aussi attentif à la réduction des phytosanitaires qu'à d'autres indicateurs, citant notamment le revenu des agriculteurs.

Premières réactions
L'Assemblée permanente des chambres d'agriculture, APCA, se félicite d'un résultat « encourageant », rejoignant le ministre sur l'importance de « vulgariser et mettre les éléments techniques des systèmes convaincants à disposition de l'ensemble des agriculteurs. » France Nature Environnement parle d'un résultat « décevant », évoquant un simple « frémissement ». Pour Claudine Joly, chargée des pesticides à FNE, « une diminution de 30 % est possible sans perte de revenu pour les agriculteurs, mais pour cela d'autres leviers doivent être activés immédiatement ». FNE invoque une incitation financière et le découplage du conseil et de la vente des pesticides, deux pistes a priori écartées par le ministre.

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