Mondial de l’auto, les biocarburants contre l’électrique

végétale, dont le slogan est « + vert et – cher ». Une association bien choisie qui permet d’appuyer les avantages environnementaux de ce biocarburant, en particulier la réduction des émissions de gaz à effet de serre de plus de 50 % (pour chaque litre d’essence substitué).

Le bioéthanol est déjà disponible
L’autre atout majeur de ce biocarburant réside dans sa disponibilité immédiate : le bioéthanol est déjà distribué dans les stations service sous deux formes, le SP95-E10 (jusqu’à 10 % d’incorporation) et le superéthanol E85 (jusqu’à 85 %).
Au-delà, la collective du bioéthanol insiste sur les répercussions positives d’une consommation de carburant d’origine agricole : développement d’une économie verte, création d’emplois et diversification des revenus en zone rurale, contribution à l’indépendance énergétique de la France. Un discours venu rappeler l’existence d’alternatives plus efficaces que le tout électrique.

Peugeot-Citroën s’engage pour les biocarburants
Toujours sur le Mondial, le groupe PSA (Peugeot-Citroën) se dit prêt à développer des moteurs de voitures pouvant utiliser des teneurs plus élevées de biocarburants. C’est dans cet objectif qu’il a décidé de collaborer avec la FNSEA afin de répondre aux objectifs de la directive européenne sur les énergies renouvelables qui prévoit un taux minimal de 10% en contenu énergétique renouvelable dans les transports en 2020. Les deux acteurs réaffirment l’impact positif des biocarburants pour la réduction des émissions de CO2 tout en insistant sur la nécessité de prendre en compte des critères de durabilité dans le développement des produits et des filières. Ils collaboreront donc pour atteindre les objectifs de 10% dans chacune des deux filières, bioéthanol et biodiesel, et garantir la performance de ces carburants.

PSA garantit déjà que toutes ses motorisations Diesel sont compatibles avec des carburants contenant jusqu’à 30% de biodiesel. De même, tous les modèles Peugeot et Citroën produits après 2000 peuvent utiliser la nouvelle essence SP95-E10. Le groupe travaille activement à améliorer la compatibilité de ses moteurs à des teneurs en bioéthanol plus élevées (E15, jusqu’à 15% d’éthanol).

« La voiture électrique n’est pas une voiture propre ! »
Interrogé le 30 septembre sur France 3 à l’occasion de l’ouverture du Mondial de l’automobile à Paris, Yannick Jadot, député européen d’Europe Ecologie et ancien directeur de campagne France de Greenpeace, a rappelé que « la voiture électrique n’[était] pas une voiture propre », essentiellement du fait de l’utilisation de centrale alimentée au charbon pour produire de l’électricité. « Aujourd’hui avec les technologies qui existent, et selon les équipementiers eux-mêmes, on pourrait arriver au même niveau d’émissions de CO2 que la voiture électrique avec des moteurs à combustion classiques. Et cela ne sera pas pour 2020 ou 2030 mais pour demain ! C’est pour demain que nous pourrions diminuer de 30 % nos émissions et réduire de 500 à 600 € la facture d’énergie par an. » A lui de conclure en ajoutant que l’innovation sur les moteurs thermiques permettrait aussi de créer « beaucoup plus » d’emplois, que la filière électrique notamment en faisant travailler les équipementiers et sous-traitants « qui disparaissent tous de France ».

Pour voir l’interview : http://www.pluzz.fr/soir-3-2010-09-30-23h00.html