Pas sûr que les apiculteurs qui se sont rassemblés le 7 juin, dans différentes villes de France, soient repartis totalement satisfaits. À l’origine de ces manifestations : une mortalité hivernale des abeilles importante, suite au dernier hiver. L’union nationale de l’apiculture française (Unaf) évoque des taux de pertes « qui ont pu dépasser les 60 %, voire 90 % du cheptel », selon les régions.
Des chiffres à étayer
Face à une fourchette de chiffres inquiétante, mais large, le gouvernement veut avant tout plus de précisions. Nicolas Hulot, venu rencontrer les représentant de la filière apicole manifestant aux Invalides, à Paris, a ainsi invité ses interlocuteurs à chiffrer précisément les dégâts, et s’est dit derrière eux. Il a également rappelé les mesures d’interdiction, dans la loi Égalim, concernant les insecticides aux modes d’actions similaires aux néonicotinoïdes.
Merci au préfet du Morbihan de prêter une écoute attentive à la détresse de nos apiculteurs. La levée d’un fond d’urgence national est une absolue nécessité. https://t.co/XojFgQ3F2N
— Joël Labbé (@JLabbeSenat) 12 juin 2018
Les apiculteurs voudraient un plan de soutien
Le ministère de l’Agriculture annonce de son côté que ses services déconcentrés seront mobilisés « rapidement », en association avec la profession pour évaluer les dégâts et en comprendre les causes. Dans ce sens, le dispositif de déclaration des pertes proposé aux apiculteurs de Bretagne et des Pays de la Loire, depuis 2017, doit être étendu « à d’autres régions dans des délais rapprochés. » Le gouvernement compte également saisir l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) « très prochainement » sur le dossier de la protection des abeilles et autres insectes pollinisateurs.
En revanche, pas de réponse, à ce stade, concernant le « plan de soutien exceptionnel aux apiculteurs sinistrés » réclamé par les apiculteurs.