L’interdiction des néonicotinoïdes en France a fait l’objet d’un décret le 1er août, prenant effet le lendemain, 2 août. Ce décret donne mandat à trois ministres pour appliquer l’arrêt des néonicotinoïdes, fixée au 1er septembre 2018 : Agnès Buzyn (Santé), Nicolas Hulot (Transition écologique) et Stéphane Travert (Agriculture). Les molécules insecticides de la famille des néonicotinoïdes concernées sont les suivantes : acétamipride, clothianidine, imidaclopride, thiaclopride, thiamétoxame.
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Cette interdiction avait été actée dès 2016, lors du vote de la loi pour la reconquête de la biodiversité. La France doit désormais décider d’éventuelles dérogations, dans les cas où l’absence des néonicotinoïdes laisserait les agriculteurs sans solution face aux ravageurs de leurs cultures. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), a listé ces cas de figure.
Le gouvernement se veut restrictif sur les dérogations
Une demi-douzaine d’organisations professionnelles, couvrant plusieurs filières agricoles, exigent que « les dérogations possibles, autorisées par l’Union Européenne, sur certaines filières où les alternatives n’existent pas ou sont très insuffisantes, soient publiées incessamment. » Rappelant que le Président de la République et le gouvernement s’étaient engagés à « ne laisser aucun producteur sans solution. »
Le gouvernement semble pourtant décidé à n’accorder que « de rares dérogations », selon un communiqué signé par plusieurs ministres, dont Stéphane Travert (Agriculture) et Nicolas Hulot (Transition écologique).