Les objectifs sont atteints à 90 %. C’est l’essentiel du message de la chambre d’agriculture du Finistère au sujet de la résorption d’azote excédentaire dans le département. Abaissée à 68 % par l’administration, cette dépollution ne suffit pas et Bruxelles décidera le 17 janvier si elle poursuit la France pour excès de nitrates dans les rivières bretonnes. Véritable zone test pour la politique de maîtrise des pollutions d’origines animales, le Finistère héberge des programmes d’action depuis le milieu des années 1990. 300 millions d’euros, dont 200 à leur charge, ont été investis par les agriculteurs finistériens dans des programmes de maîtrise des pollutions d’origine agricole et des stations de traitement. Entre 1999 et 2006, la consommation d’azote minérale a chuté de 20 % dans le département. Des résultats encourageants, mais des zones d’ombre demeurent : “15 prises d’eau potable restent sensibles aux dépassements, dont 7 chroniquement non conformes…”