chambres d’agriculture du Nord, de la Somme et du Pas-de-Calais, sera mise à disposition des acteurs locaux début 2011 et devrait faciliter le suivi, l’évaluation et la coordination des ouvrages de lutte contre l’érosion.
Les aménagements légers de type fascines*, haies et bandes enherbées sont privilégiés car en plus d’être « acceptés par un grand nombre d’agriculteurs » comme l’a indiqué José Thellier de la Chambre d’agriculture du Nord-Pas-de-Calais, ils permettent de gérer l’eau directement là où elle tombe.
L’érosion, un enjeu fort en Nord-Pas-de-Calais
L’érosion, déplacement de terre pouvant aller jusqu’à la formation de coulée de boues, est forte dans le nord et le sud-ouest de la France mais aussi en Flandre. Pour exemple, sur le bassin versant de la Canche (62) de 1 274 km², 75 % des terres agricoles ont un risque moyen à très fort d’érosion indique Emilie Delattre, animatrice de ce territoire. L’érosion entraîne pour l’agriculteur une perte de terre et, pour l’environnement, un apport en matière en suspension asphyxiant les cours d’eau et empêchant d’atteindre le bon état écologique, une obligation fixé par la Directive cadre sur l’eau pour 2012. Entre 1999 et 2003 une étude de l’Agence de l’eau a estimé les apports de matières en suspension dans la rivière de la Canche à 350 000 tonnes cumulées.
* fascine : aménagement fait des pieux et des fagots de saule, qui au bout d’une année forme une haie