Groupe 3 “Instaurer un environnement respectueux de la santé.
Xavier Beulin : Le Gouvernement vient en effet d’annoncer trois éléments majeurs concernant les OGM. Un, qu’il présentera une loi devant le Parlement et qu’elle ira à son terme. Deux, qu’il allait créer une Haute Autorité. Trois, qu’il entendait donner les moyens à la recherche OGM de se poursuivre en France d’une manière sécurisée. Même si sur ce dernier point, il est sans doute déjà tard, ce groupe de travail constitue une base au travers de laquelle nous allons pouvoir nous exprimer. De toute façon, la situation actuelle était intenable.
Référence environnement : Quelles sont les principales pierres d’achoppement au sein de votre groupe d’origine ?
Xavier Beulin : Nous en sommes sans doute en partie responsable, mais je pense que la principale difficulté réside dans la méconnaissance, ou la volonté de ne pas prendre en compte, toute la réglementation qui entoure aujourd’hui l’agriculture. Un certain nombre d’interlocuteurs s’imaginent que nous sommes toujours dans les années cinquante… Nous devons en premier lieu nous attacher à faire valoir l’existant.
Dans notre groupe le dossier des phytosanitaires est le plus sensible. Deux types de positions s’affrontent : l’une pour une réduction drastique des intrants ; l’autre, la nôtre, qui propose des démarches de progrès. Je retiendrais trois propositions concrètes. La mise en œuvre de programmes encourageant l’agriculture de précision ; la certification du conseil et la mise en place de chartes de production incluant des indicateurs de performances énergétiques et environnementales. C’est ce que nous faisons pour les productions destinées au diester.
Référence environnement : Il y a tout de même quelques points de convergence au sein du groupe ?
Xavier Beulin : Oui, bien sûr. Notamment sur l’analyse globale et les enjeux réels liés à la qualité de l’eau, de l’air, du sol, au changement climatique. Mais je regrette cependant que nous ne prenions pas en compte tous les éléments du développement durable dans le Grenelle. Ainsi, se protéger à l’intérieur de nos frontières, ou des frontières de l’Union ne peut se faire au détriment des autres grands pays producteurs. Le développement des biocarburants, par exemple, ne doit pas être synonyme de déforestation au Brésil. Ce point de vue est également partagé, même s’il ne s’exprime pas de la même façon.