Les ministres de l’Agriculture de l’Union européenne, réunis mardi 12 juin à Luxembourg, ont conclu un accord pour un nouveau règlement sur la production bio et son étiquetage. Fronde écologiste contre la nouvelle réglementation de l’UE sur le bio
La nouvelle réglementation européenne en matière de produits bio suscite de vives critiques. « Elle ne garantit plus l’absence totale de produits chimiques et d’OGM dans les modes de production des aliments », déplore Yann Wehrling, porte-parole des Verts. « L’Europe vient amoindrir le label bio pour permettre la tromperie des consommateurs et le développement d’une filière bio moins regardante, de type industriel », ajoute-t-il. Pour Monique Marquet, du Mouvement des écologistes indépendants (MEI), « l’UE prend le risque de déstabiliser totalement les agriculteurs qui ont fait l’effort de se lancer dans l’agriculture biologique et, en trompant le consommateur, de diminuer encore la confiance des populations vis-à-vis des instances européennes. » Greenpeace a dénoncé une nouvelle réglementation « qui met en danger le secteur de l’agriculture biologique ». Christian Berdot, responsable de la campagne OGM des Amis de la Terre, s’indigne lui de la duplicité des autorités françaises : « le gouvernement français s’était engagé à ne pas prendre de décisions contraires à nos requêtes avant la convocation du Grenelle de l’Environnement ; pourtant, à la première occasion, il renie ses engagements ! » De son côté, la FNAB avait demandé par courrier à Christine Lagarde de voter contre l’adoption d’un projet, « qui ne tient compte ni de l’avis des opérateurs bio ni de celui du Parlement européen. »