Nouvelle réglementation européenne

14 juin 2007 - La rédaction 

Les ministres de l’Agriculture de l’Union européenne, réunis mardi 12 juin à Luxembourg, ont conclu un accord pour un nouveau règlement sur la production bio et son étiquetage.  />Parmi les nouvelles mesures, on note : l’obligation d’utiliser le logo biologique de l’Union, qui pourra toutefois être accompagné de logos nationaux ou privés, et l’obligation d’indiquer le lieu où les produits ont été cultivés afin d’informer les consommateurs. Il est également convenu qu’un produit fini devra contenir au moins 95 % (en masse) d’ingrédients biologiques pour bénéficier de cette appellation, au lieu de 70 % précédemment, et il pourra contenir des traces accidentelles d’OGM avec une tolérance de 0,9 % au maximum. Aucune modification ne sera apportée à la liste des substances autorisées pour l’agriculture bio et des bases sont jetées pour ajouter des règles concernant l’aquaculture, le vin, les algues et les levures biologiques. Enfin, l’accord prévoit à l’horizon 2011 un examen par l’UE de la réglementation des secteurs de la restauration et des cantines.</p>
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<div class=Fronde écologiste contre la nouvelle réglementation de l’UE sur le bio

La nouvelle réglementation européenne en matière de produits bio suscite de vives critiques. « Elle ne garantit plus l’absence totale de produits chimiques et d’OGM dans les modes de production des aliments », déplore Yann Wehrling, porte-parole des Verts. « L’Europe vient amoindrir le label bio pour permettre la tromperie des consommateurs et le développement d’une filière bio moins regardante, de type industriel », ajoute-t-il. Pour Monique Marquet, du Mouvement des écologistes indépendants (MEI), « l’UE prend le risque de déstabiliser totalement les agriculteurs qui ont fait l’effort de se lancer dans l’agriculture biologique et, en trompant le consommateur, de diminuer encore la confiance des populations vis-à-vis des instances européennes. » Greenpeace a dénoncé une nouvelle réglementation « qui met en danger le secteur de l’agriculture biologique ». Christian Berdot, responsable de la campagne OGM des Amis de la Terre, s’indigne lui de la duplicité des autorités françaises : « le gouvernement français s’était engagé à ne pas prendre de décisions contraires à nos requêtes avant la convocation du Grenelle de l’Environnement ; pourtant, à la première occasion, il renie ses engagements ! » De son côté, la FNAB avait demandé par courrier à Christine Lagarde de voter contre l’adoption d’un projet, « qui ne tient compte ni de l’avis des opérateurs bio ni de celui du Parlement européen. »

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