En prêtant serment pour un second mandat face à environ un million de personnes rassemblées à Washington, lundi 21 janvier, le président Barack Obama a assuré avec force qu'il entendait agir face au changement climatique, sujet sur lequel il avait suscité d'énormes attentes, largement déçues, lors de son arrivée au pouvoir il y a quatre ans. “Certains refusent peut-être encore d'admettre le verdict écrasant de la science, mais personne ne peut échapper à l'impact dévastateur des feux incontrôlables, des sécheresses redoutables, et des violentes tempêtes”, a lancé le président américain, trois mois après le passage de l'ouragan Sandy qui a dévasté plusieurs régions du nord-est des Etats-Unis. “Nous réagirons face à la menace du changement climatique, en gardant à l'esprit que ne pas le faire constituerait une trahison pour nos enfants et les générations futures”, a-t-il ajouté.
Barack Obama a notamment prononcé un plaidoyer en faveur d'une véritable “transition énergétique”, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre mais aussi pour gagner en compétitivité économique. “L'Amérique ne peut pas aller à l'encontre de cette transition, elle doit en être la locomotive. Nous ne pouvons laisser à d'autres pays la maîtrise de technologies qui généreront de nouveaux emplois et de nouvelles industries, nous devons saisir cette opportunité”, a-t-il lancé.
Peu après son arrivée au pouvoir en 2009, Barack Obama avait proposé un ambitieux projet de loi sur l'énergie et le climat visant à réduire sensiblement les émissions de CO2 des Etats-Unis, deuxième émetteur de gaz à effet de serre derrière la Chine. Les Etats-Unis se sont notamment engagés à la Conférence de Copenhague de décembre 2009 à réduire leurs émissions de 17% d'ici 2020. Mais le président américain s'est vite heurté à l'hostilité d'une large partie du Congrès et a fait machine arrière, préférant plus modestement s'appuyer sur des lois existantes pour durcir certaines législations, sur la pollution automobile en particulier.