C’est l’une des premières mesures annoncées, à chaud, lors de l’émergence du mouvement des gilets jaunes. Le Haut conseil pour le climat, chargé de surveiller la politique française en matière de lutte contre le réchauffement climatique, a été officiellement créé le 15 mai 2019 par décret. Cette instance, présentée comme indépendante, est hébergée par le Commissariat général à la stratégie et à la prospective (CGSP), lui-même rattaché à Matignon. Le décret précise toutefois que l’appui du CGSP se cantonne aux aspects administratif, informatique et à la communication.
Deux personnalités « agricoles »
Un lien qui ne doit donc pas interférer sur les avis du Haut conseil pour le climat, composé d’une douzaine de spécialistes « dans le domaine des sciences du climat et de la réduction des émissions de gaz à effet de serre ». Deux personnalités du secteur agricole sont présentes : Marion Guillou, présidente de l’Institut agronomique, vétérinaire et forestier de France (Agreenium), et Jean-François Soussana, directeur scientifique de l’Institut national de la recherche agronomique (Inra).
Le Haut conseil pour le climat devra rendre public des rapports annuels portant notamment sur l’efficacité des politiques et mesures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, développer les puits de carbone, réduire l’empreinte carbone et trouver des actions pour s’adapter au changement climatique, y compris les dispositions budgétaires et fiscales. Il portera également un regard sur l’impact socio-économique et environnemental, y compris pour la biodiversité, de ces différentes politiques publiques.