OGM : les semenciers inquiets d’une proposition européenne

16 décembre 2014 - La rédaction 

Lors d'une conférence de presse le 11 décembre, Pierre Pagesse, président du Gnis (Groupement national interprofessionnel des semences et plants), n'a pas masqué sa désapprobation face à l'une des facettes de la subsidiarité* croissante au sein de l'Union européenne : celle concernant le texte poussé avec force par la présidence italienne sur les OGM. Leur autorisation de mise en culture deviendrait du ressort des Etats membres. Or, l'Allemagne, premier acheteur de semences françaises au sein de l'Union, pourrait assez probablement autoriser la culture des OGM sur son territoire, avec le risque, si la France n'en fait pas de même, de voir fermer une partie des débouchés français.

Les agriculteurs, « premières victimes »
Pour Maiz'Europ', qui a publié un communiqué le 10 décembre, « le principe d'autorisations zonales et les enjeux transfrontaliers de cette révision font craindre des problèmes opérationnels pour les acteurs économiques et plus particulièrement pour les agriculteurs qui seront les premières victimes des distorsions de concurrence ainsi créées au sein même de l'Union européenne. Il est donc nécessaire d'adopter des lignes directrices claires au sujet des bonnes pratiques de coexistence, afin que les agriculteurs puissent exercer leur activité en toute connaissance et disposer du choix de faire appel ou non aux OGM. »

* principe selon lequel les Etats membres sont laissés libres de prendre des choix propres sur certains sujets.
 

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