Dans une interview au quotidien Le Parisien du vendredi 25 mai, le ministre de l’Écologie Alain Juppé a indiqué qu’il pourrait décréter un moratoire sur le maïs OGM MON810, s’inspirant de l’Allemagne qui a récemment suspendu son autorisation (rejoignant ainsi l’Autriche et la Hongrie). “On vient de découvrir que la sécrétion de la toxine censée tuer l’insecte qui attaque le maïs se passe dans des conditions qui ne sont pas exactement celles qu’on attendait”, explique le ministre, qui précise toutefois qu’il “ne faut pas bloquer la recherche, notamment dans le domaine de la santé et de l’alimentation.” Cette décision représenterait un “danger” pour l’Europe a déclaré vendredi à l’AFP Christophe Terrain, président de l’AGPM (Association générale des producteurs de maïs). Pour Arnaud Apoteker, responsable des campagnes OGM de Greenpeace, l’annonce du ministre “est une excellente nouvelle, à condition d’aller très vite car on est en pleine saison de semis”. De son côté, la ministre de l’Agriculture, Christine Lagarde, a estimé qu’il fallait prendre “le temps de la réflexion avant une décision” et a ajouté qu’elle parlerait de cette question avec M. Juppé “mercredi matin” lors du conseil des ministres.