OGM : Stéphane Le Foll stigmatise le maïs, selon l’AGPM

Le maïs « mérite beaucoup plus que des propos réducteurs et simplistes », s'est indigné Christophe Terrain, président de l'AGPM, dans une lettre ouverte datée du 21 novembre adressée à Stéphane Le Foll au sujet de son audition le 19 novembre sur les leçons à tirer de l'étude de Gilles-Erici Séralini sur le maïs OGM NK 603 par l'OPECST, l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques. « Ca ne m'intéresse pas d'avoir des champs de maïs les uns derrières les autres, et une fois que j'ai utilisé mon herbicide, j'ai mon maïs et je n'ai plus rien autour», a indiqué le ministre de l'Agriculture, marquant son opposition aux OGM.

Christophe Terrain rappelle que la seule variété de maïs OGM autorisée en Europe est résistante à un insecte, la pyrale, et non à un herbicide, et que le maïs n'est cultivé que sur 11 % de la surface agricole utile. Il indique les atouts environnementaux du maïs : photosynthèse performante, valorisation des sols de mauvaise qualité, espaces de biodiversité pour les auxiliaires en été quand il n'y a pas d'autres cultures, indice de fréquence de traitement phytosanitaire (IFT) faible de 1,9, source de biomasse. Pour sortir du débat sur les OGM, Stéphane Le Foll a indiqué qu'il misait sur “la révolution de l'agroécologie qui est en train de se préparer”. Les modèles d'agriculture durable existent”, a insisté le ministre.