Une semaine surprenante ! Elle a commencé par le discours de Nicolas Sarkozy, le 8 janvier, où le président laissait clairement entendre qu’il activerait la clause de sauvegarde pour le Mon 810 en cas de doutes sérieux émis par la Haute autorité, présidée par le sénateur Le Grand. Lequel remettait un rapport faisant état de doutes, en fin de journée le 9 janvier. Dans le même temps, l’activation de la clause était déjà tenue pour acquise et dans cette même journée le gouvernement annonçait le retrait du projet de loi sur les OGM, qui devait passer devant le Sénat le 15 janvier.
Le 10 janvier, la démarche auprès de Bruxelles était annoncée comme imminente. Et l’on apprenait que le projet de loi passerait finalement devant le Sénat le 5 février… et devant l’assemblée après les municipales. Les réactions ont été très nombreuses : satisfaction des anti-OGM, José Bové annonçant qu’il maintenait sa grève de la faim jusqu’à la conclusion officielle du dossier ; déception des professionnels, comme l’on pouvait s’y attendre. Plus significatif de la complexité de ce dossier et de la précipitation avec laquelle il a été mené, des positions d’élus, y compris de l’UMP, de scientifques , qui dénoncent une gestion à l’emporte pièce.