OGM/pesticides, retour au politique

23 octobre 2012 - La rédaction 

Le gouvernement, par la voix de son premier ministre, a demandé le 22 octobre, aux ministres français concernés (Agriculture, Ecologie et Consommation) de porter au niveau européen une demande de remise à plat du dispositif communautaire d'évaluation, d'autorisation et de contrôle des OGM et des pesticides. Il s'appuie sur la proposition de l'Anses visant à « renforcer les études sur les effets à long terme de la consommation des OGM et des pesticides », pour qu'elle soit intégrée au niveau national et communautaire. Un contexte qui conforte la « détermination » du gouvernement à maintenir le moratoire en France sur les OGM autorisés à la culture dans l'Union européenne.

Cette prise de position a aussitôt suscité la réaction de Initiatives biotechnologies végétales, qui rassemble semenciers et industries de la protection des plantes. Pour son président, Philippe Gracien, les procédures réglementaires, « acceptées par la France dans le cadre du processus décisionnel européen, sont parmi les plus strictes du monde. Le montant des données brutes fournies aux autorités compétentes par les industriels évolue entre 50 et 100 millions d'euros pour un OGM et 200 millions d'euros pour un pesticide ». Pour l'IBV, le gouvernement doit maintenant faire œuvre de pédagogie auprès du grand public en informant davantage sur la réalité de l'expertise et de l'évaluation scientifique.

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