L’actualité est riche en cette fin d’année sur la thématique des pesticides. Un colloque sur le thème « agriculture durable et pesticides s’est déroulé les 25 et 26 novembre à Paris à l’initiative de la présidence française de l’Union. Il intervient à un moment charnière, puisque Michel Barnier espère bien boucler d’ici à la fin de l’année deux textes essentiels : l’harmonisation de la réglementation sur la mise en marché des pesticides et le projet de directive cadre sur leur utilisation. Paola Testori-Coggi, directrice adjointe de la direction générale de la santé des consommateurs (DG Sanco) en a profité pour faire une mise au point sur la LMR (Limite maximum en résidus). « Les pesticides sont un élément essentiel de l’agriculture, et s’il y a application de produits, il y a nécessairement des résidus dans les fruits et légumes. Nous venons d’harmoniser les limites maximales de résidus au niveau européen, sur des niveaux tenant compte des populations les plus fragiles. Certaines LMR nationales ont de ce fait pu baisser ou augmenter sur les quelque 5 000 comparées. Mais toujours sur la base d’une opinion scientifique. Lorsque nous n’avions pas assez d’éléments toxicologiques, ce sont les seuils de détection qui ont été retenus. Et dans tous les cas les LMR sont établies de façon à rester bien en deçà des seuils toxicologiques ».