Paquet climat : les divergences persistent au sein de l’UE pour un accord

4 décembre 2008 - La rédaction 

Les ministres européens de l’Environnement se réunissent ce jeudi à Bruxelles pour rapprocher leurs positions avant le Conseil européen des 11 et 12 décembre qui doit boucler le paquet climat. L’Union s’est fixée un triple objectif pour 2020 : réduire de 20% ses émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990, porter à 20% la part des énergies renouvelables dans la consommation et faire 20% d’économies d’énergie. Le ministre français de l’Ecologie, Jean-Louis Borloo ira faire un tour au Parlement européen en sa qualité de président en exercice du Conseil Environnement pour prendre le pouls des eurodéputés. Le Parlement européen qui légifère dans ce domaine avec les gouvernements devait voter aujourd’hui. Mais les eurodéputés ont préféré reporter leur vote au 17 décembre pour pouvoir s’exprimer sur le compromis que trouveront les gouvernements le 12 décembre. Une manière de maintenir la pression sur le Conseil européen. Bref, les négociations entre Etats membres et entre institutions européennes battent leur plein pour obtenir un accord lors du prochain Conseil européen. Et de peser ainsi sur la conférence de l’ONU qui a lieu à Poznan, en Pologne, et qui doit clore ses travaux au même moment. Le point le plus dur porte sur le prix des émissions des gaz à effet de serre. Les pays d’Europe de l’Est dont l’électricité provient de centrales thermiques à charbon demandent par exemple la gratuité de leurs émissions. Ou encore des pays comme l’Italie ou l’Allemagne demandent, pour protéger leurs industries grosses consommatrices d’énergies, des quotas gratuits afin d’empêcher les délocalisations. La présidence française de l’Union a proposé que les pays d’Europe de l’Est obtiennent gratuitement la moitié de leurs permis d’émission de carbone jusqu’en 2016.
La proposition française prévoit en outre de délivrer des permis d’émission gratuits aux entreprises de l’ensemble de l’Union dont les activités engendrent des pollutions mais qui risquent de délocaliser leur activité si les règles sont trop strictes. « Je pense que nous sommes proches d’une version acceptable pour la Pologne », a observé Donald Tusk, le Premier ministre polonais. Nicolas Sarkozy se rendra ce samedi à Gdansk pour rencontrer les chefs de gouvernement de huit pays de l’Europe de l’Est afin d’arracher un compromis sur le paquet climat européen. Quant aux énergies renouvelables, les débats se focalisent sur le degré d’efficacité énergétique des agrcocarburants.
La fixation d’un niveau trop élevé risque de faire sortir du système certaines cultures européennes peu efficaces en énergie et favoriser les importations.

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