Les agriculteurs choisissant de changer leurs pratique pour le bio sont plus nombreux. 8 % de plus par rapport à septembre 2014, et l'Agence bio pronostique que les surfaces biologiques atteindront 1,25 million d'hectare pour la fin d'année. Ce la représenterait 4,6 % de la surface utile agricole française. « 200 000 hectares sont en cours de conversion », précise par ailleurs Elisabeth Mercier, directrice de l'Agence Bio. Alors que le rythme de conversion a pu connaitre des ralentissements ces dernières années (voir notre article daté de 2014), la tendance est donc à la hausse.
Un marché porteur, des productions de plus en plus made in France
Loin de pénaliser le bio, la crise serait même l'explication de cette tendance à la hausse, à en croire Elisabeth Mercier. « Le contexte économique ayant entraîne la récente crise de l'élevage incite les agriculteurs à passer du système conventionnel au bio. »
En effet, le marché du bio se porte bien : ses ventes pourraient atteindre les 5,5 milliards d'euros d'ici à la fin de l'année, (+10 % par rapport à 2014). Et ses consommateurs prêts à payer davantage. L'exemple du lait est évocateur, avec un prix de 20% à 30 % de plus pour un litre bio. Par ailleurs, le bio n'est pas incompatible avec la consommation « patriote », au contraire : 76 % des produits bio consommés en France y sont produits.