Pas de stress : le transport des animaux évolue

20 janvier 2005 - La rédaction 
La manipulation des animaux influe sur leur bien-être mais constitue aussi une étape périlleuse pour la sécurité des intervenants. Gérard Guyot, éleveur à Vernierfontaine (25), a revu ses équipements pour répondre aux exigences du référentiel agriculture raisonnée.

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’insémination des animaux en été, la vente des vaches, la mise au champ au printemps, la mise à l’étable à l’automne : autant d’étapes de manipulation des animaux inhérentes à la vie de l’exploitation laitière, en AOC comté, de Gérard Guyot, sur la commune de Vernierfontaine (25). Des étapes qui peuvent s’avérer stressantes pour les animaux… Comment, lors de ces transports, respecter le bien-être du troupeau et éviter tout danger ? Gérard Guyot, dont le cheptel comprend 32 vaches laitières pour 200 000 kg de lait par an, a pour cela, investi dans deux équipements : un râtelier à balles rondes avec cornadis, qui sert à nourrir les animaux directement au champ, et une bétaillère de plain-pied.

L’animal ne s’aperçoit de rien

Pour respecter le bien-être des animaux lors des manipulations, Gérard Guyot a investi dans deux équipements : un râtelier à balles rondes avec cornadis et une bétaillère de plain-pied

Les cornadis automatiques permettent d’attacher l’animal lorsqu’il se nourrit. “La vache reconnaît le râtelier, familier pour elle. Elle ne développe donc pas de stress pour s’acheminer vers lui et se fait attacher sans s’en apercevoir”, témoigne Gérard Guyot. L’attachement automatique permet à l’exploitant de s’affranchir de cette étape. Une véritable avancée. “Auparavant, on essayait d’attraper l’animal comme nous pouvions, au risque de blessures et d’angoisse pour l’animal”, reconnaît Gérard Guyot. La bétaillère de plain-pied s’affranchit de la traditionnelle passerelle de chargement inclinée. “La bétaillère dispose de deux niveaux, poursuit Gérard Guyot. Outre le plain-pied, elle peut s’élever de 70 centimètres environ lors de transfert d’animaux dans des camions, pour des ventes par exemple”. Ses investissements ont réduit le temps de travail. “L’animal n’étant pas stressé, le transport des animaux se fait rapidement et l’exploitant intervient peu”. Pour Gérard Guyot, une des clés de la réussite dans ces étapes de manipulation reste le contact entre la vache et l’agriculteur. “Il faut développer le lien avec les animaux aussi souvent que possible afin qu’ils s’habituent à nous et à notre odeur. Qu’ils nous fassent confiance lors des transports.” D’autant que certaines vaches restent une dizaine d’années sur l’exploitation. Une raison supplémentaire pour s’assurer de leur bien-être.

Exigences nationales du référentiel

Bien-être des animaux

73. Disposer d’équipements permettant de réaliser les manipulations sur les animaux en cours d’élevage et lors du déchargement ou du chargement en respectant les conditions de sécurité des intervenants et le bien-être des animaux.

74. Disposer d’une aération suffisante des locaux.

75. Maintenir les animaux dans un état corporel satisfaisant attestant que leurs besoins alimentaires sont couverts.

76. Lorsque les animaux passent une partie de l’année à l’extérieur, veiller à ce qu’ils disposent d’abris, naturels ou artificiels, pour se protéger des intempéries.

77. Préserver l’intégrité physique des animaux.

78. Réaliser les opérations sur les animaux de type écornage, débecquage… seulement sur les animaux qui les nécessitent et conformément aux méthodes préconisées

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