Pesticides dans les cheveux : des résidus, mais pas de risque

Générations futures, qui a fait analyser des mèches de cheveux de 30 enfants vivant ou allant à l'école dans des zones agricoles, révèle que 21 résidus de pesticides suspectés perturbateurs endocriniens ont été retrouvés en moyenne par enfant, et que 35 de ces pesticides ou métabolites de ces pesticides sur 53 recherchés ont été retrouvés au moins une fois. L'association précise néanmoins que « les résultats contenus dans ce dossier n'ont pas de valeur statistique significative au regard du faible nombre d'échantillons analysés, mais sont illustratifs de la problématique traitée ». L'Union des industries de la protection des plantes (UIPP), de son côté, souligne dans un communiqué que cette enquête « soulève un certain nombre de préoccupations légitimes », mais tient à se montrer « absolument rassurante » puisque la présence de pesticides dans les cheveux ne signifie pas risque.

« Le principe des analyses de Générations Futures est fondé sur la détection et non sur la quantification puis la comparaison des quantités retrouvées avec des seuils de risque, précise l'UIPP. Aujourd'hui, les méthodes d'analyses sont tellement précises qu'elles sont capables de mettre en évidence quasiment tout ce que le laboratoire cherche, sans qu'un quelconque risque pour la santé ne soit démontré pour autant. » Et de rappeler qu'un produit n'est autorisé en France que s'il ne présente pas de risque pour les utilisateurs, les riverains et les promeneurs.
Les résultats publiés le 28 avril par Générations futures font partie du troisième volet de l'enquête Exppert (pour Exposition aux pesticides perturbateurs endocriniens) de l'association, consacré à l'exposition des enfants aux pesticides perturbateurs endocriniens. Certaines substances retrouvées ne sont pas autorisées, pour des usages agricoles mais pour des usages domestiques ou vétérinaires.