Analyser la présence de pesticides « sur » des citoyens lambda ? C’est un levier d’alerte désormais fréquent, qui trouve à coup sûr un relai à travers les médias. Les eurodéputés écologistes sont à l’origine d’une nouvelle analyse de ce type, publiée le 7 novembre. L’exercice porte cette fois sur les cheveux de 148 européens de nationalités française, belge, italienne, danoise, britannique et allemande. Des résidus de pesticides ont été trouvés dans plus de 60 % des échantillons. Comme souvent dans l’émotion qui suit de telles révélations, l’agriculture est évoquée. Les chiffres de cette étude laissent envisager une origine des « contaminations » moins évidente.
Pour compléter, oui, l’#agriculture a une part de responsabilité.
Mais, non, elle n’est pas la seule responsable de tous les maux…#FrAgTw #ThreadAgri— Agritof80 (@agritof80) 7 novembre 2018
De l’importance de couper les cheveux en quatre
Ainsi, 60 % des molécules détectées dans ces cheveux sont des insecticides, contre 30 % de fongicides et 10 % d’herbicide. Une répartition qui ne correspond pas à celle des volumes utilisés en agriculture. Selon le ministère de l’Agriculture, les producteurs utilisent bien davantage de d’herbicides (46 %) que d’insecticides (4 %) (chiffres 2015). Un écart qui s’explique très simplement : les pesticides ne sont pas utilisés uniquement en agriculture. Les « contaminations » peuvent provenir d’ailleurs. Agriculteur sensible à la manière dont ce type d’étude peut aboutir à « l’agri-bashing », et actif sur Twitter, @agritof80 s’est penché sur la nature des molécules incriminées.
Et dans les poils des chiens et de chats ?
Ses conclusions ? Le fipronil, molécule la plus présente dans les cheveux analysés, est interdit. Mais il reste utilisé dans les colliers anti-puces des chiens et chats. Deuxièmes ex aequo sur la liste des substances les plus détectées : la perméthrine et le propiconazole. La première n’est pas autorisée en agriculture, mais sert dans les produits domestiques servant à lutter contre les mouches, moustiques, larves… La seconde, fongicide, est bien utilisé en agriculture, mais aussi… pour le traitement des bois (parquets, meubles, etc.). Numéro quatre : le chlorpyrifos-ethyl, peu utilisé en agriculture (en France, un seul produit est autorisé, sur les cultures d’épinards) et, de nouveau, pour le traitement du bois. Bilan : près de 80 % des molécules détectées sont à usage non-agricole ou « mixtes », agricole et domestiques.
Autre élément apporté pour l’étude, un éclairage est proposé sur le profil des citoyens : citadin ou habitant une zone rurale. Résultat, aucune différence significative entre la proportion d’échantillons présentant des pesticides entre ces deux profils. Cette dernière est même légèrement plus élevée pour les citadins (60,5 %) par rapports aux ruraux (59,7 %). L’exposition des riverains lors de la pulvérisation des pesticides, régulièrement en question, n’apparait pas ici de manière manifeste.
Pour ceux qui n’auraient pas compris l’origine de mon tweet, regardez cette image.
On rappelle qu’avec la masse d’information qui nous arrive tous les jours, en général, on regarde le titre et la photo illustrative. pic.twitter.com/968a7XaFZo— Agritof80 (@agritof80) 8 novembre 2018
C’est toujours les mêmes pratiques malhonnêtes pour attaquer les paysans. Les ONG n’ont pas peur d’utiliser des arguments mensongers. Veillerette de Générations futures avait fait de même quand il a trouvé du glyphosate dans la moitié des aliments analysés. Il s’était bien gardé de dire que les flocons d’avoine et les légumes secs étaient des produits d’importation venant du continent américain où la dessiccation avant récolte est pratiquée. Le seul objectif était que les paysans européens s’en prenne plein la gueule !
C’est toujours les mêmes pratiques malhonnêtes pour attaquer les paysans. Les ONG n’ont pas peur d’utiliser des arguments mensongers. Veillerette de Générations futures avait fait de même quand il a trouvé du glyphosate dans la moitié des aliments analysés. Il s’était bien gardé de dire que les flocons d’avoine et les légumes secs étaient des produits d’importation venant du continent américain où la dessiccation avant récolte est pratiquée. Le seul objectif était que les paysans européens s’en prenne plein la gueule !
Il y a peu de différence entre les citadins et les agriculteurs donc regardons bien.tout
Les produits d’entretien,les insecticides,les produits de traitements des fleurs et les utilisations en animaux de compagnie
Il y a peu de différence entre les citadins et les agriculteurs donc regardons bien.tout
Les produits d’entretien,les insecticides,les produits de traitements des fleurs et les utilisations en animaux de compagnie
Le fipronil n’est pas un néonicotinoïde mais un phénylpyrazole. Il n’est pas systémique.
Le fipronil n’est pas un néonicotinoïde mais un phénylpyrazole. Il n’est pas systémique.