Plan national issu du Grenelle de l’environnement, Écophyto connait sa troisième version. Ou plutôt, sa version « 2+ », conçue par le gouvernement pour aboutir à une réduction des usages de pesticides.
Des résultats « pas au rendez-vous »
Les objectifs de la version « 2 », à savoir -25 % de pesticides d’ici à 2020, puis 50 % à horizon 2025, est réaffirmé par quatre ministres, le 27 juillet : Agnès Buzyn (Santé), Nicolas Hulot (Transition écologique), Stéphane Travert (Agriculture) et Frédérique Vidal (Recherche). Dans un communiqué commun, ils reconnaissent que les résultats ne sont pour le moment pas au rendez-vous. Les usages de pesticides ont augmenté de plus de 12 % en valeur entre 2014 et 2016.
Le succès des réseaux de ferme Dephy
Pourtant, les quatre ministères estiment que certains aspects du plan présentent un bilan positif. C’est le cas du dispositif « Dephy », comprenant des réseaux de fermes régionaux testant en condition réelle des pratiques permettant d’utiliser moins de pesticides sans compromettre l’équilibre financier des exploitations (voir encadré). Le plan Écophyto 2+ doit ainsi mettre l’accent le transfert des résultats de ces quelques 3000 fermes vers le reste de l’agriculture.
Trouver de nouvelles alternatives
L’objectif affiché est également de dédier plus de ressources à la recherche de nouvelles alternatives aux pesticides. Au-delà des 30 M€ déjà annoncés par Frédérique Vidal le 20 juillet, les quatre ministres évoquent – sans entrer dans le détail – la possibilité de mobiliser les outils du grand plan d’investissement national. Les 71 M€ de crédits nationaux et régionaux consacrés chaque année à Écophyto doivent également être davantage fléchés « vers la recherche appliquée et le transfert de l’innovation, ainsi que le déploiement des collectifs d’agriculteurs. »
🔴 #Communiqué
👉 @N_Hulot @agnesbuzyn @StTRAVERT @VidalFrederique donnent une nouvelle impulsion au plan #Ecophyto #phytosanitaires
📎 https://t.co/3Ri4c2Om2d pic.twitter.com/6r1xaX2qxG— Alim’Agri (@Min_Agriculture) 27 juillet 2018
Les résultats des réseaux Dephy
Entre l'entrée des exploitations dans les réseaux Dephy et la moyenne 2014-2015-2016, leur indice de fréquence de traitement a été réduit en moyenne de :
- 7 % en grandes cultures,
- 17 % en polyculture-élevage,
- 12 % en viticulture,
- 33 % en cultures légumières,
- 19 % en arboriculture.