Pesticides : traiter la nuit pour protéger les abeilles

30 avril 2014 - La rédaction 

Stéphane Le Foll, ministre de l’agriculture, a annoncé le 28 avril que l’arrêté interministériel sur les produits phytosanitaires bénéficiant de la « mention abeilles » était en cours de révision. Les modifications concerneront les périodes d’épandage de ces pesticides qui, par dérogation sont autorisée en période de floraison. Ces produits insecticides et acaricides ne pourront être pulvérisés sur les cultures qu’après le coucher du soleil, lorsque les pollinisateurs ne sont plus présents. Cet arrêté fait suite à l'avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) sur l’utilisation des traitements phytosanitaires avec mention Abeilles, publié le 31 mars. Il devrait être prêt d’ici 3 à 4 mois.

Apiculteurs et semenciers ensemble pour préserver les pollinisateurs

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François Gerster, chargé du plan de développement durable de l'apiculture et Stéphane Le Foll réunis à l'occasion de la signature de la première charte de bonnes pratiques en pollinisation.

La première charte de bonnes pratiques en pollinisation a également été signée le 28 avril entre les professionnels de l’apiculture et les semenciers de la filière oléagineuse, en présence de Stéphane Le Foll et de François Gerster, chargé du plan de développement durable de l'apiculture (PDDA). Résultat d’un travail commun entre le Gnis*, l’Anamso*, l’UFS* et l’Itsap-Insititut de l’abeille, cette « charte de bonnes pratiques agricoles et apicoles en pollinisation » formalise leurs engagements réciproques une démarche de transparence et de qualité. Pour Stéphane LeFoll, c’est avant tout le symbole de la concertation « et la preuve qu’un véritable « dialogue s’est construit entre apiculteurs et producteurs d’oléagineux ». L’initiative, qui répond aux objectifs du PDDA a été saluée par le Comité apicole de FranceAgriMer. Pierre Pagesse, président du Gnis, s’est quant à lui félicité de la signature de cette charte rappelant qu’apiculture et agriculture ne sont pas « antagonistes mais complémentaires ».

*Groupement national interprofessionnel des semences, Association nationale des agriculteurs multiplicateurs de semences, Union française des semenciers

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