naturellement chauffé ; récupéré grâce à un système de ventilation forcée, il sera utilisé pour sécher le foin. Double avantage de ce système : il utilise une partie de l’énergie solaire qui n’est pas convertie en électricité à d’autres fins, tout en refroidissant l’ensemble, ce qui permet d’augmenter le rendement électrique des panneaux solaires (1).
Une économie de 200 à 250 litres de fuel par jour
L’agriculteur, Dominique Repplinger, explique : « grâce à ce système, nous allons économiser l’équivalent de 200 à 250 litres de fuel par jour sur les quinze jours que dure le séchage du foin, précise-t-il. Nous allons également arrêter l’ensilage. Au total nous devrions économiser 4500 L de fuel sur les 13 000 à 15 000 L que nous consommions tous les ans. C’est très important ! » D’un coût total de 266 000 €, auquel il faut ajouter les 40 000 € pour l’unité de séchage, cette installation a bénéficié d’une subvention à hauteur de 40 % de la part du Conseil régional de Lorraine. L’agriculteur, Dominique Repplinger, table sur un retour d’investissement d’une durée de 12 ans. Quant à l’électricité produite, le contrat signé en 2008 avec EDF stipule qu’elle sera rachetée pendant 20 ans au tarif de 58 cents.
Une installation type pour montrer l’exemple
Le séchage dure quinze jours par an : l’investissement dans cette installation peut paraître
important par rapport à une utilisation vraiment minime dans le temps. Voilà pourquoi Dominique Repplinger réfléchit au séchage d’autres matières, comme le bois. Mais surtout, travaillant en étroite collaboration avec des organismes comme l’Ademe, il compte bien faire de son installation une véritable source de données techniques qui permettra de mettre au point des systèmes de chauffages utilisant la même technologie pour des bâtiments non agricoles, voire des maisons individuelles.