La Pink Lady est la troisième pomme la plus consommée en France. « Elle représente 6,5 % des pommes consommées en France, ce qui est un très bon résultat pour une pomme premium », précise Thierry Mellenotte, le directeur de l’association Pink Lady Europe, à l’occasion d’une conférence donnée sur le Salon de l’agriculture, le 28 février. La filièrerassemble 3000 producteurs répartis en France, en Italie et en Espagne, parmi lesquels 680 sont français. La production de cette pomme est assez exigeante, car il s’agit de la variété passant le plus de temps sur l’arbre : « Pink Lady est la première à fleurir et la dernière à être récoltée, elle passe environ sept mois dans les vergers », indique Thierry Mellenotte.
UNE POMME ENGAGÉE DANS DES PROJETS ENVIRONNEMENTAUX
Pink Lady a à cœur d’œuvrer pour la biodiversité, et notamment pour les pollinisateurs, indispensables à la production de pommes. Tous les producteurs de Pink Lady font partie de la démarche vergers écoresponsables. L’association a par ailleurs mis en place le programme Bee Pink afin de diffuser les bonnes pratiques arboricoles pour la protection des pollinisateurs. Bernard Vaissière, chargé de recherche abeilles & environnement chez Inrae et conseiller scientifique pour le programme Bee Pink, est revenu sur l’importance du travail de préservation des pollinisateurs. « Ces pratiques permettent de limiter l’utilisation de pesticides qui mettent en danger les pollinisateurs », explique-t-il. Dans les vergers où cela s’avère nécessaire, des ruches sont installées en partenariat avec des apiculteurs de façon à sécuriser les récoltes. « Les abeilles domestiques sont alors complémentaires des abeilles sauvages, qui ont un potentiel de pollinisation plus important que les premières et qu’il faut préserver », poursuit-il.
Pink Lady est également engagée auprès de la LPO, la Ligue de Protection des Oiseaux. Ce partenariat a pour objectif d’encourager les mesures de conservation des oiseaux et de la petite faune des vergers. « Ces animaux sont de précieux auxiliaires de culture et sont bien souvent menacés par la perte de leur habitat », informe Bernard Vaissière. L’idée de favoriser la présence de rapaces dans les vergers afin de réguler les populations de campagnols, nuisibles pour les pommiers, a aussi été évoquée par le chercheur.