Plan loup 2013-2017, les éleveurs pourront mieux se défendre

« Une gestion différenciée » et « la graduation de la réponse » : tels sont les deux principes du plan loup 2013-2017, présenté le 5 février par Delphine Batho et Stéphane Le Foll. Les mesures devront s'adapter aux particularités régionales d'élevage et à la pression de prédation. Le suivi biologique devra être plus réactif, afin d'estimer chaque année en juin la population de loups. Le dispositif d'indemnisation des éleveurs sera simplifié et permettra de mieux prendre en compte les dommages indirects, comme la perturbation de l'agnelage ou les avortements.
 

Début 2012, 29 zones de présence permanente ont été recensées

Tirs de défense autorisés
Un nouveau protocole permettra aux éleveurs d'adapter la protection de leur troupeau en fonction de la pression. Les tirs de défense ou de prélèvement seront autorisés. Le plafond de prélèvements annuels autorisé sera indexé sur le taux de croissance de la population de loups. De nouvelles mesures pourront être expérimentées, notamment dans les parcs naturels qui cherchent tout particulièrement à concilier la présence de l'homme et du loup.

Le plan loup 2013-2017 sera soumis à la consultation du public en mars. Suivra celle de la commission faune du Comité national de protection de la nature, le 8 avril prochain. Il devrait être lancé officiellement courant avril, avant la montée des troupeaux dans les estives.

Une situation pressante pour les éleveurs
1414 attaques* indemnisées ont été comptabilisées en 2011, contre 736 en 2008 (pour 5848 victimes indemnisées en 2012 contre 2680 en 2008). Le montant des indemnisations a plus que doublé en quatre ans, pour atteindre 2 millions d'euros en 2012.