Neuf ans après son lancement, la Haute Valeur Environnementale concerne, au 1er juillet 2020, 8218 exploitations françaises. Ce nombre a fortement progressé au cours du premier semestre 2020, une hausse de 52,2 % ayant été enregistrée. C’est également dix fois plus qu’au 1er janvier 2018 : les exploitations certifiées étaient alors au nombre de 841. Ces chiffres ont été présentés à l’issue d’une réunion entre le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie et la Commission nationale de la certification environnementale (CNCE), le 18 novembre.
1,35 % des surfaces agricoles
Caractère inédit de ces points d’étape : les surfaces couvertes par les exploitations certifiées ont été comptabilisées. Ces dernières couvrent 366 325 hectares, soit 1,35 % de la SAU. « Grâce à l’engagement des agriculteurs et de l’ensemble des structures qui les accompagnent, le dynamisme de la démarche et son attractivité se confirment dans tous les territoires et toutes les filières », se félicite le ministère de l’Agriculture, dans un communiqué daté du 20 novembre. Avec 6699 exploitations certifiées, la viticulture reste de loin la filière la plus représentée. L’arboriculture (644), les grandes cultures (411) ou le maraîchage (340), plus confidentielles, poursuivent néanmoins leur développement. Du côté des filières animales, les bovins viandes prennent la tête avec 158 exploitations certifiées.
Mise en place d’un crédit d’impôt
Si la HVE continue de progresser sur le territoire, la route est encore longue pour atteindre les objectifs fixés dans le Plan Biodiversité : 15 000 exploitations certifiées HVE en 2022 et 50 000 en 2030. Pour minimiser le risque de désengagement, tout en attirant un plus grand nombre d’agriculteurs, un crédit d’impôt HVE de 76 M€, prévu dans le cadre du Plan de relance, a été validé le 13 novembre par l’Assemblée nationale. Plafonné à 2500 euros, il sera à la disposition des agriculteurs ayant déjà reçu la certification.