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6 avril 2007 - La rédaction 
Le triptyque agriculture, alimentation et environnement forme le socle des formations agricoles d’aujourd’hui et ouvre de belles perspectives vers une grande diversité de métiers.

Changement à la rentrée 2006 dans les établissements de formation agricole : il n’existe plus qu’une série unique de bac techno qui prend en compte l’ensemble des dimensions du monde agricole et rural et les préoccupations actuelles de la société : l’alimentation et la qualité alimentaire, le développement des territoires et l’environnement. Le bac techno Sciences et technologies de l’agronomie et du vivant (STAV), remplace les séries Sciences et technologies de l’agronomie et de l’environnement (STAE) et Sciences et technologies du produit agro-alimentaire (STPA). « Les pratiques d’enseignement dans les établissements agricoles évoluent. Désormais, on développe et encourage un enseignement construit autourUne pédagogie fondée sur la pratique

« Cette approche transversale des problématiques agricoles a pour objectif de former des agriculteurs capables de gérer leur entreprise de manière à ce qu’elle s’intègre en totale harmonie sur son territoire, et aussi les autres futurs acteurs du monde rural. Mais, outre cette initiation à la gestion concertée, les récentes recommandations du ministère de l’Agriculture insistent aussi très fort sur la démarche de pédagogie active », poursuit Françoise Cauchoix.Afin de confronter les étudiants aux réalités professionnelles du terrain, des plages horaires importantes sont réservées à la réalisation de projets, souvent en liaison avec des partenaires extérieurs.

Allier la théorie à la pratique est plus que jamais un élément indispensable pour former efficacement les jeunes. Afin de confronter les étudiants aux réalités professionnelles du terrain, des plages horaires importantes sont réservées à la réalisation de projets, souvent en liaison avec des partenaires extérieurs. Un encadrement par des professeurs de disciplines diverses ouvre des perspectives qui vont bien au delà des aspects techniques : présentation des bonnes pratiques, réflexions sur l’image des agriculteurs, acquisition d’aptitudes relationnelles, diversification comme l’ agritourisme, l’entretien de l’espace …Les stages collectifs ou individuels, prévus dans les programmes sont des outils supplémentaires pour développer les capacités de raisonnement des étudiants. Enfin, la sensibilisation à l’environnement dans les établissements agricoles se fait dans le cadre de projets professionnels et également à travers des animations culturelles telles que la participation à la semaine du développement durable ou des projets d’établissement comme la mise en place du tri des déchets , sur l’ensemble de l’établissement Ainsi, tous ces éléments montrent que l’enseignement agricole offre effectivement une large place aux nouveaux défis du monde agricole et particulièrement ceux qui concernent l’environnement. Mais, cela s’est fait de manière progressive, le temps nécessaire pour comprendre que les missions des agriculteurs dépassaient largement l’acte de production et de transformation. « Dès les années 80, l’environnement a commencé à faire partie des programmes de certains cursus agricoles à travers les cours d’agronomie notamment, relate Françoise Cauchoix.Françoise Cauchoix, inspectrice pédagogique de l’enseignement agricole

Des diplômes qui préparent aux métiers de l’environnement

Il faudra toutefois attendre les années 90 pour que l’environnement prenne une place à part entière dans les diplômes proposés par le ministère de l’Agriculture avec la création d’un secteur « aménagement » (à coté des secteurs production et agro-alimentaires) qui intègre quatre dimensions : la gestion forestière, l’aménagement paysager, la gestion de l’eau et la gestion des espaces naturels. Des diplômes spéciaux destinés à former aux nouveaux métiers de l’environnement apparaissent alors : Bepa entretien et aménagement des espaces ruraux, BTA gestion de la faune sauvage, STAV Aménagement et valorisation de l’espace, BTSA gestion et protection de la nature,… Ils sont en augmentation d’effectifs régulière. Pour chacune de ces formations, l’environnement est pris en compte aussi bien sous l’angle professionnel que sous celui de l’éducation à la citoyenneté, selon les mêmes modalités que les autres secteurs. De nombreuses licences professionnelles montées en partenariat avec l’université et l’enseignement supérieur agronomique, se développent sur tout le territoire, visant à offrir de véritable parcours professionnels. Le 4ème Schéma Prévisionnel National des Formations qui définit les grands axes de l’enseignement technique agricole jusqu’en 2009, s’est fixé parmi ses priorités, « de donner toute sa place à l’enseignement des disciplines liées à l’environnement ». C’est ainsi, qu’aujourd’hui, un large éventail de métiers en lien avec la nature ou l’environnement sont accessibles toutes les voies de l’enseignement agricole (initiale, continue apprentissage, Vae) : l’agriculture bien sur mais aussi la forêt, l’aquaculture, les services et l’aménagement de l’espace agricole, rural ou forestier, la gestion de l’eau et de l’environnement.

Repère

L’enseignement agricole relève entièrement du ministère de l’Agriculture. Il propose des filières de formation allant de la 4e aux diplômes d’ingénieurs, de paysagistes et de docteurs vétérinaires. Les métiers issus de ces formations sont accessibles par différentes voies : scolarité, apprentissage, formation continue, validation des acquis de l’expérience, formations ouvertes et à distance.

Quelques chiffres :

826 établissements techniques et professionnels / 175 855 élèves
22 établissements d’enseignement supérieur / 11 925 étudiants
159 centres d’apprentissage / 30 184 apprentis
435 centres de formation professionnelle continue / 119 971 stagiaires

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