Les ONG environnementalistes sont parfois considérées comme critiques vis-à-vis des exploitants. Si elles savent pointer du doigt les impacts du secteur agricole, elles sont aussi capables de souligner les progrès. Le 29 novembre 2017, WWF liste ainsi les dix signaux qui, selon ses experts, prouvent que la transition agricole et alimentaire est déjà en cours. Et parmi ces indicateurs : « l’agriculture durable gagne du terrain. »
Le bio et la certification environnementale ont le vent en poupe
WWF argumente, s’appuyant sur le nombre de conversions d’exploitations en bio croissant. Avec 5,7 % de la surface agricole utile, soit plus de 1,5 million d’hectares engagés, le bio marque, sur 2016, une hausse de 17 % en un an. Moins connue, la certification environnementale rassemble aujourd’hui 9 000 fermes à son deuxième échelon, et 786 à son troisième niveau, le plus élevé. Ce référentiel est fondé sur le respect de 16 exigences environnementales. Dernier indicateur : l’utilisation des antibiotiques en médecine vétérinaire a chuté de 37 % en cinq ans, quand le plan Écoantibio visait « seulement » une diminution de 25 %.
Parmi les autres indices relevés par WWF : le recul des œufs de batterie face aux élevages alternatifs qui représentent aujourd’hui 48 % du marché de l’œuf. Un mouvement de fond à la fois initié et entretenu pour les éleveurs, mais aussi les distributeurs et industriels. Les consommateurs reçoivent également leurs bons points : pour leur souci accru de la durabilité des aliments, la consommation de viande en recul et leur recours croissant aux modes de distributions alternatifs (Amap, circuits courts…)