Pour une filière forte des protéines végétales françaises

22 novembre 2012 - La rédaction 

Le développement de la filière des légumineuses à graines était à l'ordre du jour d'un colloque organisé par Prolea*, le Gis-BV* et le Gis-GCHP2E* le 21 novembre à Paris. Antoine Henrion, président de l'Unip*a appelé à « la mobilisation de tous les acteurs pour développer la filière en devenir de ces plantes vertueuses que sont les pois protéagineux et le soja ».
 

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Le verdissement de la Pac et le développement de l'agriculture durable pourraient constituer une opportunité pour le développement sur soja.

Protéagineux et soja « ne manquent pas de débouchés mais souffrent d'un désintérêt, selon Antoine Henrion, président de l'Unip. Leur développement constitue un enjeu majeur pour la performance économique, le développement durable et l'autonomie alimentaire de notre pays ».

Les différents intervenants qui se sont succédés abondent, à l'instar de Pascal Cerneau, directeur scientifique de l'entreprise Sanders, pour qui « il y a de la place pour mettre du pois dans l'alimentation animale. Son utilisation est liée à sa disponibilité, mais il n'y a problème technique. » Même si le débouché dans l'alimentation humaine est plus limité, Bruno Eghin, responsable de la ligne produits protéines chez Roquette, a souligné les opportunités à saisir, sous réserve de booster de nouveaux marchés et dynamiser l'image de ces produits.

Verdissement de la Pac et développement de l'agriculture durable comme opportunités
Si ces productions pâtissent d'une faible volonté politique de diminuer la dépendance protéique de l'Union européenne, le verdissement de la Pac et le développement de l'agriculture durable pourraient constituer une opportunité.

Sylvain Hauchard, président région nord de Vivescia, résume : « les obligations d'évolution vers plus d'environnement et la restauration d'un écosystème agricole nous poussent à développer ces productions. A nous de les valoriser. Toute la filière, de la recherche jusqu'à la grande distribution, doit travailler ensemble pour que protéagineux et soja répondent aux attentes de la société ».

* Prolea : filière française des huiles et protéines végétales
Gis-BV : groupement d'intérêt scientifique biotechnologies vertes
Gis-GCHP2E : groupement d'intérêt scientifique Grande culture hautes performances économiques et environnementales
Unip : Union nationale interprofessionnelle des plantes riches en protéines

Un bilan environnemental amélioré grâce aux protéagineux
L'engrais azoté via son procédé de fabrication et son épandage sur les cultures est de loin le principal facteur explicatif des impacts environnementaux de la production agricole. Les protéagineux, autonomes vis-à-vis des engrais azotés et fournisseurs d'azote pour les autres cultures, sont un atout pour le bilan carbone des systèmes de cultures, de l'empreinte des filières de l'alimentation animale et de la durabilité de l'exploitation agricole. Les impacts environnementaux sont fortement réduits au niveau de la culture puisque les protéagineux permettent de réduire d'environ 50 % la consommation d'énergie fossile, 70 % les émissions de gaz à effet de serre (GES), 85 % les émissions de gaz acidifiants, 30 % les émissions de gaz photo-oxydants.

Pour en savoir plus : www.unip.fr
 

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