Pour une protection efficace des ressources en eau

8 mars 2006 - La rédaction 
L’eau est essentielle à la vie. La qualité de l’eau constitue aujourd’hui un enjeu fondamental avec des réglementations fixant des critères de qualité très sévères. La teneur maximale pour les eaux de boisson est fixée à 0,1 microgramme (soit 0,1 millième de milligramme) par litre pour toutes les substances actives.
Cette norme correspond à une limite technique des méthodes d’analyse et son dépassement occasionnel n’altère pas la qualité sanitaire de l’eau.

L’homologation : une évaluation approfondie du risque pour l’environnement

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La directive européenne 91/414/CE n’autorise la mise sur le marché que de produits dont l’usage est sûr. Le rôle de l’homologation est d’évaluer les risques liés à l’usage de ces produits.
Pour la partie liée à l’eau, l’homologation s’appuie sur de nombreuses études qui permettent de préciser le devenir et le comportement des substances dans le sol afin de déterminer leur aptitude à être entraînées vers le milieu aquatique et leur comportement dans l’eau.
L’évaluation du risque en homologation concerne les eaux souterraines et les eaux de surface.
• La réglementation concernant les eaux souterraines est la même que celle concernant les eaux de boisson, soit une teneur maximale pour les substances actives de 0,1 microgramme par litre. Ne sont autorisés que les produits qui, dans la majorité des conditions agronomiques rencontrées en France, ne risquent pas de dépasser les teneurs autorisées pour les eaux de boisson.
• Pour les eaux de surface, on évalue le risque écotoxicologique. Il s’agit de maîtriser le risque pour la faune et la flore aquatiques. Si nécessaire, l’autorisation d’utilisation d’un produit s’accompagne d’une zone non traitée mise en place le long d’un fossé ou d’un cours d’eau.

 L’homologation garantit la maîtrise des risques environnementaux dans la majorité des situations en France. Mais elle ne dispense pas des mesures de prévention, dans le cadre des bonnes pratiques agricoles, surtout lorsque l’on doit traiter à proximité des cours d’eau.

Les actions Phyto-Mieux

Bayer CropScience est également partie prenante dans les opérations Phyto-Mieux aux côtés de nombreux partenaires des filières agricoles. Ces opérations ont pour objectif d’informer et de former les agriculteurs à une bonne utilisation des produits de protection des plantes. Elles visent surtout la préservation de la qualité de la ressource en eau.

208 actions régionales pour préserver et restaurer la qualité des ressources en eau

 class=De la coordination entre les trois ministères de l’Agriculture, de l’Environnement et de la Santé est né le Comité de liaison eaux produits antiparasitaires. Ce Comité a décidé la création de groupes régionaux dont la mission est de définir et mettre en place les actions de lutte contre la pollution des eaux. Ces actions s’appuient sur les recommandations du Corpen* pour la mise en place d’opération de diagnostic et de plan d’action à l’échelle du bassin versant. Les résultats positifs déjà enregistrés sur certains bassins versants confirment la pertinence du dispositif qui repose sur les acteurs essentiels du milieu agricole et sur une expertise approfondie dans certains domaines (hydrologie, sciences du sol, etc.).

Bayer CropScience France, via l’UIPP**, s’est impliqué avec son expertise pour participer aux travaux du Corpen. Sur certains bassins versants, Bayer CropScience France participe à des actions pour préciser les conditions d’utilisation de certains produits respectueuses de la qualité de l’eau.

*Corpen : Comité d’orientation pour des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement.

**UIPP : Union des industries de la protection des plantes.

Exemple de deux bassins versants dans les vignes de Gaillac

Cet exemple est caractérisé par trois actions marquantes :
• une évolution dans les pratiques par la bonne mise en oeuvre des produits et de la gestion des effluents,
• une pratique du désherbage en association avec un enherbement entre deux rangées de vigne,
• l’implantation de dispositifs enherbés en dehors des parcelles de vigne pour limiter le ruissellement et l’entraînement des produits tout en luttant contre l’érosion des sols.
Ces actions ont entraîné une dynamique associant l’amélioration de la qualité de production (aussi bien en Appellation d’Origine Contrôlée qu’en Appellation Vin de Table) et l’évolution des pratiques pour la préservation de la qualité de l’eau.

Traitements par hélicoptère en Champagne

 class=Le traitement par hélicoptère est une pratique courante dans certains vignobles en fonction des contraintes de climat et d’accès à la parcelle (notamment une forte pente). Il existe depuis plus de trente ans. Cependant cette pratique est mal perçue par les riverains, ce qui peut entraîner son interdiction.
Bayer CropScience, en partenariat avec l’Institut Viticole Allemand (Geisenheim)* et un entrepreneur (la Vigneronne de la CSGV)**, a réalisé une étude pour mesurer la dérive des produits. Elle s’est basée sur la comparaison entre des buses classiques et des buses à injection d’air (ou à dérive limitée) pour montrer que l’on pouvait limiter la dérive tout en assurant une bonne efficacité du produit.

La conclusion de cette étude montre que les buses à injection sont équivalentes à un traitement par voie terrestre.

* L’Institut viticole allemand a une grande expérience dans la pulvérisation et la mesure de la dérive.

** CSGV : Coopérative du Syndicat général des vignerons

Traitement avec système de buse à dérive limitée.

Traitement avec système de buse classique.

Les dispositifs enherbés

Bayer CropScience, en partenariat avec le Cemagref*, s’est impliqué dans l’étude des dispositifs enherbés.

Une bande d’herbe, située entre la parcelle cultivée et l’eau (fossé, ruisseau, etc), permet de limiter la dérive par le vent de produits lors du traitement et de retenir et filtrer l’eau qui ruisselle de la parcelle.

*Cemagref est l’institut de recherche pour l’ingénierie de l’agriculture et de l’environnement.

Dossier d’homologation (section environnement)

Études du devenir et du comportement de la substance dans le sol, l’eau et l’air.

Études écotoxicologiques concernant la faune et la flore terrestres et aquatiques mais aussi la microflore du sol (bactéries, etc.).

 

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