Concernant l’état du sol, le constat est sans appel : entre érosion, perte de matière organique, contaminations, imperméabilisation, les sols agricoles se dégradent. Mais des solutions existent pour les protéger : outils de diagnostic, amélioration des pratiques de travail du sol, intérêt pour la biodiversité du sol. Dans le domaine réglementaire, la directive cadre européenne sur les sols devrait, d’après le ministère de l’Agriculture faire l’objet, courant octobre, d’un compromis entre le Parlement et le Conseil européens. Les sols agricoles font aujourd’hui l’objet de programmes nationaux d’inventaire et de surveillance afin d’établir les liens entre les pratiques agricoles et l’évolution des sols. Très concrètement, des outils d’auto-évaluation sont en cours d’élaboration pour permettre aux agriculteurs d’adapter leurs pratiques à l’état de leur sol.
Préservation des sols agricoles, fondement du développement durable
Le 11 septembre 2008, à l’occasion du Salon de l’élevage à Rennes, le colloque organisé par Farre* et la SitmaFGR** (qui a réuni 150 personnes) a permis de dresser un état des lieux et de rappeler les perspectives en matière scientifique, technique et législatif concernant la prise en compte du sol dans une approche de développement durable en agriculture.
Selon le Cemagref, il est nécessaire d’adapter le matériel d’épandage afin de préserver les milieux, d’autant que 45 % des matériels ne sont pas aux normes d’épandage de fumier et de compost.