Le Plan Biodiversité, présenté par le ministre de la transition écologique d’alors, Nicolas Hulot, à l’été 2018, porte l’objectif du « zéro artificialisation nette ». Le phénomène semble néanmoins bien installé, avec une reprise à la hausse depuis 2016, selon l’Observatoire de l’artificialisation des sols. Dans ce contexte, les fondations Terre de liens et Léa Nature / Jardin bio ont lancé un appel à projet commun pour préserver le foncier agricole et la biodiversité. Selon les partenaires, 1300 hectares d’espaces naturels et agricoles disparaîtraient chaque semaine, entraînant « des phénomènes dangereux comme la flambée des prix, l’usage intensif de pesticides et d’engrais chimiques ainsi que la simplification des paysages, et fait peser une menace importante sur la souveraineté alimentaire et la biodiversité ».
Réhabilitation de la biodiversité et acquisition de foncier
L’appel à projet s’adresse aux associations sans but lucratif basées en France. Plusieurs types d’actions sont particulièrement recherchées : les actions de terrain portant sur l’acquisition du foncier, et les actions de protection ou réhabilitation de la biodiversité. Les projets en lien avec des réserves naturelles, des associations de protection de la nature ou des conservatoires seront privilégiées. « La crise sanitaire que nous venons de traverser a démontré notre dépendance agricole et alimentaire et à quel point l’enjeu du foncier agricole devient prioritaire face à la production de produits agricoles locaux et sains » indique Marina Poiroux, directrice de la Fondation Léa Nature/Jardin Bio.
Candidatures ouvertes jusqu’au 15 juillet
Une enveloppe de 100 000 euros sera répartie entre les lauréats, pour des actions se déroulant jusqu’au 31 août 2021. La subvention peut couvrir jusqu’à 70 % du budget total du projet, qui devra être cofinancé. Les financements peuvent aller de 1 000 à 20 000 euros. Les candidatures peuvent être envoyées jusqu’au 15 juillet 2020. Les résultats seront communiqués en novembre.