En Bretagne, la race de vaches « Froment du Léon » a pratiquement disparu au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, au profit de races plus productives. L’éleveur Stéphane Terlet et son épouse s’efforcent depuis 2005 de sauver cette race bovine par la vente de son lait et de son beurre haut de gamme en Côtes d’Armor. Une démarche qui leur a valu d’emporter le premier prix pour l’agrobiodiversité animale, décerné le 28 février lors du Salon de l’agriculture. Sur les 20 000 € de dotation totale proposé par les organisateurs, 10 000 € reviennent au couple, qui pourra les réinvestir pour continuer à protéger une race qui demeure fragile avec seulement 400 femelles en 2017.
170 initiatives valorisées depuis 2012
Le deuxième prix revient à Christophe Guénon, qui a redonné une vocation d’élevage à des terrains abandonnés, et notamment en zone Natura 2000, reconnue par l’Union européenne comme remarquable en termes de biodiversité. Les animaux qui pâturent ces espaces, en partenariat avec le Conservatoire des Races d’Aquitaine et le département de la Gironde, sont des vaches « Bordelaises », race que l’on a crue définitivement disparue dans les années 60.
Le saviez-vous? 💡
Le lait d’ânesse permet de fabriquer des produits comestiques! ➡L’#ÂnedesPyrénées lauréat 2018 du 3ème prix pour l’agrobiodiversité animale au salon de l’agriculture @LafermeduHitton @Ceva_France @fond_patrimoine pic.twitter.com/9Yno3iNGW1— Conservatoire des races d’Aquitaine (@racesaquitaine) 14 mars 2018
Cécile et Emmanuel Guichard sont repartis de la Porte de Versailles avec le troisième prix. Leur ferme, dans le Gers, contribue à la conservation des ânes des Pyrénées grâce à une valorisation économique originale : utiliser le lait des ânesses pour la fabrication de produits cosmétiques biologiques réalisés à la ferme, notamment du savon à barbe.
Depuis sa création en 2012, le prix de de l’agrobiodiversité animale a permis de valoriser plus de 170 initiatives régionales.