Quel est le rapport entre l’IGP veau de l’Aveyron, le café péruvien, les noix indiennes, le coton malien labellisés Max Havelaar, la marque Bienvenue à la ferme ou encore l’huile Lesieur de Sofiprotéol ? Ce sont toutes des initiatives venant de producteurs agricoles pour mieux valoriser leur travail auprès des consommateurs en protégeant leur savoir-faire et en différenciant leurs produits. Ce 28 avril 2008, l’APCA (Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture), le Crédit Agricole et l’association de promotion et de labellisation du commerce équitable Max Havelaar avaient réunis pour la première fois six représentants d’agriculteurs de France, d’Inde, du Pérou et du Mali. Au cours de leurs échanges, les six hommes ont réaffirmé ce point commun fort qu’ont tous les agriculteurs, quel que soit l’hémisphère où ils se trouvent : « ils doivent nourrir le monde mais aussi nourrir leur famille ». Dans un contexte de flambée des prix des matières premières où les premiers à mourir de faim sont les paysans, la question de la souveraineté alimentaire était centrale et les initiatives présentées illustraient aussi la nécessité pour les producteurs de sécuriser leur environnement économique en bénéficiant d’une plus grande part de la valeur ajoutée de leurs produits. Mais différencier ses produits nécessite une certaine assise financière, pour en certifier la qualité, mais surtout pour en faire la promotion auprès des consommateurs. Sur ce point précis, Jean-Claude Sabin, président fondateur de Sofiprotéol donnait l’exemple des interprofessions françaises, qui ont permis de récolter des fonds pour édicter des règles communes à toute une filière mais également pour financer des projets de grande envergure comme l’industrie Saipol qui produit l’huile Lesieur.