Promouvoir les plantes épuratrices dans les milieux aquatiques

10 juin 2008 - La rédaction 
Philippe et Catherine Prohin, horticulteurs localisés à Le Cailar (Gard), sont à la tête d’une exploitation de plantes ornementales aquatiques. Tout en appliquant des techniques de production respectueuses de l’environnement, ils cherchent, à travers la commercialisation de plantes épuratrices, à faire prendre conscience de la richesse et de la fragilité du milieu aquatique.

« Le respect de l’environnement relève bien souvent du bon sens » explique Philippe Prohin, à la tête de la société Nymphéa qui commercialise plus de 300 variétés de plantes aquatiques (nénuphars, lotus…). « Ainsi, je travaille en milieu clos, avec des bassins étanches. Les eaux sont récupérées pour être épurées dans un fossé drainant avec des bambous. Par ailleurs, l’eau du forage sort à 17°C. J’utilise cette géothermie en hiver pour maintenir hors gel mes jacinthes d’eau. En même temps, ces plantes offrent l’avantage de dépolluer l’eau de la nappe qui est fortement chargée en nitrate ». /></p>
<p>Les efforts portent également sur la fertilisation et la protection des plantes. Ainsi, les engrais organiques sont privilégiés (sang séché, guano). Des essais de protection intégrée sont conduits en collaboration avec Syngenta pour lutter contre les pucerons, les aleurodes et les araignées rouges. « Depuis que j’utilise des produits plus respectueux de l’environnement et en favorisant des techniques alternatives, je domine nettement plus la pression des ravageurs » assure Philippe Prohin.</p>
<p>Cette sensibilité à la préservation à l’environnement, cet horticulteur cherche à la faire partager avec les clients finaux. « J’ai développé la commercialisation de plantes pour protéger l’environnement, comme les roseaux qui jouent un rôle très intéressant dans l’épuration des eaux. Je souhaite démocratiser l’usage des bassins et sensibiliser au biotope fragile du milieu aquatique. C’est ainsi, que cette année, en partenariat avec les jardineries, j’ai proposé des packs de plantes épuratrices. Actuellement, je fais la promotion de la phytoépuration auprès des particuliers en globalisant la gestion de l’eau dans les maisons. L’utilisation de plantes aquatiques peut permettre l’épuration des eaux grises (eaux usées provenant de douches, lave-vaisselle et lave-linge). Un premier bassin de nitrification transforme la matière organique de ces eaux usées en matière minérale. Un deuxième bassin consomme la matière minérale. Enfin, l’eau totalement épurée peut être récupérée dans un troisième bassin servant de réserve d’eau ».</p>
<p>Philippe Prohin ne considère pas que ses efforts doivent s’arrêter à la vente de ses produits. « Encore faut-il que les particuliers sachent bien valoriser ces plantes. C’est pourquoi je réalise des séminaires de formation pour l’entretien des plantes aquatiques auprès des vendeurs de jardinerie. Je travaille également à proposer une gamme de produits (fertilisants, insecticides, substrats) respectueux de l’environnement pour le client final ». Philippe Prohin a su trouver un prolongement à son métier d’horticulteur : éduquer jardiniers et particuliers à l‘écologie.
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