L’ambassadrice la plus célèbre du biocontrôle ? La coccinelle. En s’attaquant à l’insecte « ravageur » de nos rosiers qu’est le puceron, cet insecte entre dans la catégorie des « auxiliaires » de la plante. Mais le biocontrôle peut prendre bien d’autres formes. En agriculture, de nombreuses entreprises se sont emparé de cet enjeu. L’International biocontrol manufacturers’ association (IBMA) fédère ces entreprises, avec une antenne française, IBMA France.
L’association fait état d’un chiffre d’affaires de 140 M€ pour le secteur. Soit 25 % de plus qu’en 2016, après avoir déjà connu une telle hausse entre 2015 et 2016. Le biocontrôle représente 5 % du marché de la protection des plantes, sur lequel les pesticides de synthèse restent très largement majoritaires. L’équilibre, dans l’articulation des deux types de solutions, complémentaires, est toutefois amené à évoluer. L’objectif d’IBMA France, pour 2025, est de représenter 15 % du marché.
L’exemple d’un antilimaces
Les rendements dépendant en grande partie de la protection des plantes, le biocontrôle doit convaincre les agriculteurs de son efficacité. Certaines solutions n’ont pas à rougir. Début septembre, l’institut technique des grandes cultures, Arvalis-Institut-du-végétal, publie une étude sur les antilimaces. IRONMAX PRO, solution « naturelle » proposée par la firme De Sangosse, y est comparée au produit « conventionnel », composé de métaldéhyde. Résultat : des efficacités très proches.
Cet antilimaces, sous forme de granulé, ne mise pas uniquement sur l’effet que peut avoir sa substance active, le phosphate ferrique, sur le mollusque. La « recette » comprend aussi un appât très efficace à base de colza, et garantit une certaine « durée de vie » au granulé, qui reste « opérationnel » plus longtemps. Un seul granulé peut ainsi tuer plusieurs limaces, selon Arvalis. Cette efficacité rapide, avec une mobilité plus faible des limaces dès le troisième jour, permet à l’agriculteur d’être réactif, et d’utiliser avec précision, au moment où le danger se précise.
Aller chercher des solutions à l’étranger
Au-delà de cette exemple précis, l’essor du biocontrôle se mesure à la mobilisation qu’il génère : le consortium « Biocontrôle », créé en 2016, et qui regroupe des acteurs publics et privés. Les projets de recherche se multiplient et offrent une matière première riche à exploiter. Sans parler des travaux menés à l’étranger. C’est le cas avec l’introduction d’un micro-hyménoptère dans les châtaigniers pour parasiter l’insecte ravageur appelé cynips : une piste venue du Japon. Une enquête réalisée par IBMA France en décembre 2017, auprès de ses adhérents (1), établit qu’une cinquantaine de nouveaux produits de biocontrôle au minimum devraient être lancés d’ici à 2020, et à nouveau une cinquantaine de produits après cette échéance.
(1) L’activité des membres d’IBMA France représente 90 % du marché du biocontrôle en France.
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Le marché du biocontrôle, par famille
Dans le détail, IBMA classe les familles du biocontrôle selon leur poids dans ces 140 M€ :
- 59 % de « substances naturelles », comme les antilimaces à base de phosphate ferrique,
- 18 % de « médiateurs chimiques », à l’instar des phéromones utilisées pour piéger les insectes dans les vergers,
- 14 % de « macro-organismes », catégorie des insectes trichogrammes, prédateur de la pyrale du maïs,
- 9 % de micro-organismes, à l’image du champignon Lecanicillium lecanii, actif contre les aleurodes, ravageurs des tomates.
Bonjour seriez vous interesse pour parler de notre drone de biocontrole RDM AG presente au sima en fev 2019? 0652496218 merci
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