Protection intégrée des cultures, boite à outils à faire connaître

21 janvier 2014 - La rédaction 

Le colloque « La protection intégrée : notre ambition pour produire autrement », organisé le 16 janvier par le réseau Farre*, a été l'occasion d'un large point sur les techniques de protection intégrée, sur des cultures aussi variées que les grandes cultures, l'arboriculture ou la viticulture. Les pistes de travail déjà explorées ou à venir ont été présentées. Adjuvants aux produits phytosanitaires, insectes auxiliaires, génétique, machinisme, agronomie… La protection intégrée a été présentée comme une grande boite à outils, avec des pratiques nombreuses et complémentaires. « L'enjeu est maintenant de faire connaitre ces pratiques, a expliqué Christophe Grison, président de Farre, en ne commettant pas l'erreur de ne se placer que sur le curseur technique, mais en raisonnant filière. »
 

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Stéphane Le Foll est venu conclure le colloque organisé par Farre, La protection intégrée : notre ambition pour produire autrement

Un consommateur à convaincre…
C'est l'un des consensus de la journée : la nécessité de tenir compte de l'aval, jusqu'au consommateur. Ainsi, alors que Didier Merdinoglu, de l'Inra, annonce pour 2016 une première vague de cépages résistants aux maladies fongiques, Charles Duby, viticulteur de l'Hérault, s'interroge : « ces cépages auront-ils les mêmes atouts gustatifs que les cépages actuels ? Il faudra convaincre les consommateurs. » Dans le même ordre d'idée, Franziska Zavagli, du CTIFL, explique que des bâches protectrices, posées sur les arbres, peuvent préserver de la pluie et éviter les maladies fongiques. Etienne Benoit, arboriculteur dans la Meuse, répond que  « les consommateurs locaux, qui représentent un tiers de mes ventes, se posent des questions sur l'allure des vergers. »

…et des techniques à répandre
En conclusion, Stéphane Le Foll a tenu à saluer le travail de Farre : « Ce colloque a permis de mettre en avant ce qui a déjà été fait, et notamment le travail de pionnier de votre réseau. Vous avez su prendre des risques par conviction, il faut maintenant aider et accompagner ceux que le risque refroidit. Le potentiel est là, ce mouvement va s'accélérer. L'approche réseau est cruciale pour une meilleure transmission de la connaissance, c'est le sens des GIEE », a-t-il notamment rappelé.

* Forum des agriculteurs responsables et respectueux de l'environnement

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