Protéger, en Chine, les spécialités italiennes, françaises, chinoises, belges, croates… Et inversement. Un vaste programme, qui avance pourtant à grands pas. Le 2 juin, l’Union européenne et la Chine ont convenu officiellement de publier chacun une liste de cent produits spécifiques de leurs territoires. Après négociations, un accord bilatéral doit être signé avant 2018. Il protégera ces 200 produits par des indications géographique protégées (IGP), favorisant la visibilité et l’authenticité des produits européens sur le marché chinois, et inversement.
L’IGP, une valeur ajoutée pour les agriculteurs européens
Les produits européens qui pourrait faire l’objet d’un IGP en Chine sont assez diversifiés, du champagne au gorgonzola en passant par la vodka polonaise. Inversement, les pommes de Yantái (Yantai Ping Guo) ou le riz de Panjin (Panjin Da Mi) seront protégés sur le marché européen.
Le 2 juin, le commissaire européen à l’agriculture Phil Hogan a souligné l’intérêt qu’ont ces protections pour les exploitants européens. Environ 15 % des exportations européennes sont sujettes à des protections résultantes d’accords comme celui qui va être défini avec la Chine. La demande pour ces produits est en augmentation constante, et les agriculteurs qui en sont à l’origine peuvent tirer un meilleur prix de leur production, contrôlée comme fiable et de qualité.