Le chameau, allié des viticulteurs pour lutter contre le virus du court-noué, qui sévit notamment sur deux tiers des vignobles français et peut entrainer d’importantes pertes de rendements. C’est très sérieux, et expliqué par le magazine Sciences et vie, numéro de janvier 2018. Des chercheurs du laboratoire Santé de la vigne et qualité du vin (SVQV) de Colmar ont essayé d’injecter des protéines de chameau dans un pied de vigne. Le résultat est inespéré, et permet d’envisager l’arrêt de l’arrachage des vignes en cas d’infestation. Précédemment, des nématicides chimiques étaient utilisés pour supprimer les nématodes vecteurs du virus, avant d’être interdits pour leur toxicité.
Et pourquoi aller chercher des protéines spécifiquement chez le chameau ? Parce qu’elles ne sont présentes que chez lui…et chez le squale. Ces protéines immunitaires de la famille des immunoglobulines, générées par certains globules blancs, sont capables de cibler des virus, des bactéries ou des toxines, de s’y fixer et de provoquer leur destruction.