Quelles sont les conséquences possibles de la proximité d’une parcelle OGM ?

14 février 2006 - La rédaction 
L'introduction d'un colza OGM dans un système de culture rend possible la dispersion du transgène entre plantes de la même espèce, via le pollen et les graines (croisements intraspécifiques). Les conséquences de cette dispersion sont à étudier.

Le colza étant une plante partiellement allogame (fécondation possible par le pollen d’autres fleurs de colza), elle peut être pollinisée par du pollen venant d’une culture voisine. Cette allogamie représente environ 30 % de la population.Si le pollen porteur du transgène contamine une parcelle de colza voisine, il peut altérer la qualité de la récolte. Celle-ci risque ensuite de ne plus être acceptée dans les transactions commerciales : non respect des normes commerciales et/ou réglementaires basées sur la notion de seuil.
Peux-t-on estimer le taux de croisement possible entre deux colzas cultivés à proximité l’un de l’autre ?

Dispersion du transgène par le pollen

Les travaux menés montrent que le taux de croisement entre deux colzas est dépend principalement de la distance entre les deux cultures. Le croisement est possible sur de grandes distances (plus de 400 m), mais reste très rare.

Ainsi, les taux de croisement mesurés varient avec les situations de culture. Le taux de croisement diminue fortement sur les premiers mètres (0 à 30 m), puis très lentement par la suite. Les croisements entre deux variétés de colza voisines touchent :moins de 1% des plantes à 30 mètres, et environ 0,1% des plantes à 120 mètres

Ces résultats ont été observés dans différentes situations expérimentales.
Les études se poursuivent pour estimer les taux de croisements possibles sur de longues distances (plus de 400 mètres). Les taux sont très faibles et varient de 0 à 1 pour 1000.

Ces résultats nous donnent des indications sur les possibilités de cohabitation entre plusieurs types de productions dans une même région.
Le cas de l’agriculture bio, où aucune présence d’OGM n’est tolérée, pose beaucoup plus de problèmes que l’agriculture conventionnelle, pour laquelle un seuil de 0.9% a été défini (un lot est considéré “non OGM” s’il contient moins de 0.9% d’OGM).

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