Depuis début avril, les producteurs adhérents à l’association Demain la Terre doivent composer avec une nouvelle charte. Mise en place en 2010, elle rassemble 68 critères répartis en huit thèmes relatifs au développement durable : les pesticides, la ressource en eau, la vie des sols, la biodiversité, les émissions de gaz à effet de serre, les déchets, les relations économiques, les aspects sociaux. La nouvelle version renforce la thématique de la préservation de la vie des sols où les niveaux d’exigences des critères ont été rehaussés. L’objectif est de favoriser certaines pratiques visant la réduction du travail du sol, l’accroissement de la couverture permanente, le développement de la vie dans les sols ou la diminution des usages des engrais de synthèse.
Des alternatives pour les emballages
Le thème « gérer la valorisation des déchets et leur réduction » a lui aussi été densifié suite à la publication le 30 janvier du projet de loi relatif à la lutte contre le gaspillage alimentaire et à l’économie circulaire. Elle vise à une réduction du gaspillage de 50 % à l’horizon 2030 et interdit la commercialisation de lots de fruits et légumes frais de moins de 1,5 kg en emballages plastiques à partir de 2022. Demain la Terre souhaite donc, en conséquence, accélérer sur la recherche d’alternative pour les emballages. Sur la réduction du gaspillage, Demain la terre a affiné la classification des déchets pour trouver des solutions de valorisation.
Recenser l’utilisation de produits controversés
Enfin, après les perturbateurs endocriniens en 2019, les producteurs adhérents doivent désormais recenser l’utilisation d’autres substances estimées controversées, comme les produits dangereux pour les abeilles, ou encore les SDHI. L’association souhaite que ses producteurs adhérents participent à la remontée d’informations sur ces sujets.
Demain la Terre englobe 18 entreprises et plus de 350 agriculteurs.