Réduction des pesticides : comprendre les impacts pour mieux agir

29 mars 2011 - La rédaction 

Le colloque Pesticides et environnement qui s’est déroulé du 23 au 25 mars à Tours a notamment restitué les travaux de recherche menés dans le cadre du programme défini sur la période 2006 – 2010.

Associer des thèmes purement agronomiques et techniques à des approches sociologiques et économiques a été l’approche retenue, comme l’a expliqué Eric Vindimian, directeur du Cemagref Languedoc-Roussillon, président du comité scientifique du programme. Et de souligner qu’il n’existe pas de solutions uniques. « Il faut raisonner en terme de bilan environnemental des pratiques. » Ajoutant, au sujet l’objectif de diviser par deux les applications de pesticides d’ici à 2018 : « c’est une chose de réduire la quantité mais l’essentiel est de comprendre l’impact des pesticides sur les milieux naturels pour actionner les bons leviers. »

Projet Phytoville

Certains projets sont à maturité, notamment « Phytoville », conduit auprès de jardiniers. Les travaux menés par l’université de Toulouse et le Cemagref ont montré une hétérogénéité dans le comportement des jardiniers. Ceux qui ont un potager sont ceux qui réduisent les applications de phytosanitaires. On a beau communiquer, l’impact est plus fort pour ceux qui mangent leur récolte. Il y a là une vraie piste à creuser pour réorienter les messages.

Projet Emirat

Le projet Emirat piloté par l’Inra , le BRGM, Bureau de recherches géologiques et minières, et Arvalis a étudié l’évaluation des risques des pratiques agricoles à faible utilisation des pesticides. Les travaux montrent que ces itinéraires à bas intrants ne donnent pas entière satisfaction. Le calendrier d’application des traitements semble avoir une influence déterminante.
La prise en compte des effets indirects sur les organismes aquatiques dans l’évaluation du risque doit aussi être améliorée.
Les résultats de ce programme Emirat serviront à améliorer les préconisations fournies par les conseillers agricoles de façon à ajuster les programmes de traitement. Une partie de la méthodologie utilisée par les chercheurs pour modéliser les transferts des produits phytosanitaire a été valorisé par la Start-up Footways, créée durant le projet.

Laisser un commentaire

Recevoir la newsletter

Restez informé en vous abonnant gratuitement à la newsletter