Réduire les pesticides dans les espaces publics

3 septembre 2010 - La rédaction 

Réduire l’usage des pesticides dans les espaces publics, tel est l’objectif de l’accord-cadre signé vendredi 3 septembre par Chantal Jouanno, les représentants de collectivités territoriales et des professionnels concernés (1). Le monde agricole n’est pas le seul utilisateur de pesticides. Ils sont aussi employés par les professionnels qui entretiennent les espaces verts, les bords de voirie, les zones industrielles… même s’ils ne représentent que 5 % des volumes vendus chaque année.

Un signe au monde agricole et au grand public

Photo : Signature de l’accord cadre le 3 septembre. De gauche à droite, Chantal Jouanno secrétaire d’Etat à l’Ecologie, Pascale Briand, directrice de la DGAL (ministère de l’Agriculture) et Christophe Juif (président de l’Union des entreprises pour la protection des jardins et des espaces publics). (Photo : M.L.)

Cet accord est important à plusieurs titres, selon la secrétaire d’Etat à l’écologie, « car nous envoyons un signal positif à l’égard de l’ensemble du monde agricole qui se sent parfois stigmatisé (…) mais aussi à l’égard du grand public qui n’a pas toujours conscience de l’impact des pesticides sur la santé et l’environnement ni des conséquences de ses propres demandes ». Les citoyens souhaitent acheter des fruits et légumes à l’aspect impeccable ou voient d’un mauvais œil les « mauvaises herbes » envahir les allées du parc. Autant d’exigences qui poussent les gestionnaires et producteurs à recourir aux traitements chimiques. Chantal Jouanno s’est par ailleurs félicitée que cet accord ne signe pas une politique visant obstinément le « zéro phyto ».

Les signataires s’engagent sur quatre axes de travail
L’accord-cadre relatif à l’usage professionnel des pesticides en zones non agricoles engage ses signataires sur quatre axes de travail :
– réduire l’usage des pesticides en zones non agricoles, en changeant les pratiques
– améliorer la connaissance des utilisateurs des produits via la formation et la recherche
– diffuser les bonnes pratiques et les retours d’expériences, en particulier par la création d’une plateforme informatique d’échange entre professionnels. En effet, de nombreuses collectivités se sont déjà engagés dans des méthodes de désherbage chimique, de gestion dite « différenciée » des espaces verts…
– intégrer cette préoccupation dans la conception même des espaces publics : imaginer des aménagements qui requerront moins de pesticides.

Après les jardiniers amateurs, les professionnels
Cet accord-cadre constitue l’une des déclinaisons du Grenelle de l’environnement et plus particulièrement du plan Ecophyto, qui vise à réduire de moitié l’usage des produits phytosanitaires d’ici à 2018. Il fait suite à celui signé le 2 avril pour limiter l’usage des produits chimiques par les jardiniers amateurs (voir notre article : Bonnes pratiques aussi pour les jardiniers ) et au lancement, en juin, d’une campagne de sensibilisation à leur intention (voir notre article : Les pesticides, apprenons à nous en passer)

1) Les signataires de l’accord :
– ministères de l’Ecologie et de l’Agriculture,
– aéroport de Paris, l’Assemblée des Communautés de France,
– l’Assemblée des départements de France,
– l’association des éco maires de France,
– l’Association des maires de France,
– l’Association des Maires de grandes villes de France,
– l’Association des applicateurs professionnels de produits phytopharmaceutiques,
– l’Association française des directeurs de jardins et d’espaces verts publics,
– l’Association professionnelle des sociétés françaises concessionnaires ou exploitantes d’autoroutes ou d’ouvrages routiers,
– la Chambre syndicale désinfection désinsectisation, dératisation,
– le Gestionnaire du Réseau de transport d’électricité,
– l’Union nationale des entreprises du paysage,
– l’Union des entreprises pour la protection des jardins et des espaces publics,
– Voies navigables de France.

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