Une alimentation composée de maïs ensilage transgénique n’impacte pas le lait des vaches, mais qu’en est-il du sang ? Le Centre national interprofessionnel de l’économie laitière (1) (CNIEL) va financer une telle étude, les essais seront conduits sur deux troupeaux de 24 vaches du Maine-et-Loire. L’un est nourri avec de l’ensilage de maïs traditionnel, l’autre avec du maïs Bt, contenant un gène modifié résistant à la pyrale (2).
Il s’agit de poursuivre une expérimentation menée entre 1998 et 1999. Toutefois, les analyses sur le sang avaient été suspendues, faute de financement. Le ministère de l’Agriculture refusait de fournir les 70 000 euros nécessaires. “Nous avons relancé le ministère à plusieurs reprises mais on nous a répondu que ce n’était plus d’actualité. Aujourd’hui, on va pouvoir aller au bout de notre engagement”, se félicite Jean-François Cesbron, président de la Chambre d’agriculture du Maine-et-Loire.
(1) Le CNIEL regroupe les acteurs de la filière lait, producteurs, coopératives et industrie.
(2) L’adulte de la pyrale du Maïs (Ostrinia nubilalis) est un papillon de 2 à 3 cm d’envergure qui dépose ses oeufs sur la face inférieure des feuilles. Après éclosion, les jeunes chenilles pénètrent à l’intérieur du cornet des feuilles du maïs où elles s’alimentent en réalisant des perforations caractéristiques puis s’installent sur la panicule mâle. A la floraison, elles creusent des galeries dans la tige et l’épi. Très résistantes au froid, ces chenilles passent l’hiver dans les débris de récolte du maïs