Stéphane Le Foll a réagi, 7 septembre devant la presse, à la déclaration faite la veille par Ségolène Royal. La ministre de l'Environnement avait déclaré son intention de proposer des dispositifs pour séparer le conseil et la distribution des pesticides.
« Découpler conseil et distribution n'est pas forcément le moyen le plus efficace pour réduire l'usage des pesticides », a affirmé Stéphane Le Foll. Le ministre a illustré son propos par la réduction récente et conséquente de l'usage des antibiotiques, qui restent prescris et vendus par les vétérinaires.
Ne pas aller à l'encontre de la logique des CEPP
Revenant sur le cas des produits phytosanitaires, Stéphane Le Foll a reconnu que l'hypothèse d'une séparation conseil et distribution avait été étudiée en 2014, lors de la rédaction de la loi d'avenir agricole. « Nous avons finalement tranché et décidé de prendre une autre option, en encourageant les méthodes alternatives aux pesticides, et en instaurant le principe des certificats d'économies de produits phytosanitaires, CEPP. » Pour le ministre, la proposition de Ségolène Royal irait à l'encontre de ces CEPP et de la responsabilisation des distributeurs qu'il prône.
Les CEPP, sur le modèle de certificats d'économie d'énergie, fixent un objectif de réduction des ventes de 20 % pour les distributeurs, à échéance de cinq ans. Sous peine de s'acquitter d'amendes.