Depuis la survenue de l’incendie de l’usine Lubrizol, le 26 septembre, à Rouen, le lait collecté devait être consigné dans plus de 110 communes, pour éviter tout risque de contamination, et dans l’attente de résultats d’analyse. Après plus de deux semaines, le 14 octobre, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a dévoilé les résultats de son expertise. Et annoncé la levée des mesures restrictives pour le lait et les produits laitiers.
Reprise de la collecte imminente
Les préfets des cinq départements concernés, la Seine-Maritime, l’Oise, la Somme, le Nord et l’Aisne, ont ainsi été invités à abroger partiellement les arrêtés préfectoraux qui avaient été pris par prévention. Pour aboutir à ces conclusions, l’Anses a réalisé 130 prélèvements de lait, entre le 29 septembre et le 7 octobre, dans des fermes sentinelles. Celles-ci ont été sélectionnées selon deux critères : leur proximité du site de l’incendie et la présence d’animaux au pâturage.
Une décision synonyme de soulagement pour les éleveurs concernées. Les restrictions pesaient lourd financièrement : 250 000 euros par jour, en cumulant les pertes des 280 agriculteurs concernés. Ces derniers vont désormais pouvoir expédier les produits jusqu’alors bloqués, pour être vendus, et reprendre la production. Une situation favorable dont ne bénéficient pas encore les autres productions végétales, le miel, les œufs et les poissons. Dans l’attente d’autres avis de l’Anses les concernant, les restrictions les concernant sont maintenues.
Appel à ne pas relâcher la vigilance
Si les analyses réalisées montrent que les teneurs maximales réglementaires de ces contaminants n’ont pas été dépassées, l’Anses préconise néanmoins d’un renforcement du dispositif de surveillance, afin de permette une détection précoce de toute contamination. Le plan de surveillance sera réorienté pour assurer une vigilance au long cours, afin de s’assurer que ces résultats favorables se maintiennent dans le temps.